Tipping Point

Comme à la maison… quatre enfants, une cuisine, des projets…

Comme à la maison est le titre du premier livre de Diane Dupré Latour que nous avons la joie de recevoir sur Tipping Point.

Diane est une entrepreneure à impact positif, co-fondatrice des Petites Cantines, des restaurants participatifs proposant une alimentation engagée et à prix libre.

“Le prix libre n’est pas d’abord une expérience de solidarité mais une expérience d’incertitude, de confiance, de lâcher prise… les mêmes ingrédients que pour une rencontre ; on dit prix libre comme on dirait chute libre.”

Le prix libre est-il juste ? non ! mais il place la relation d’abord, il remet la vie au centre.

Alors comment réinventer l’expérience en caisse ?

Diane nous décentre tout au long de cet épisode, comme elle le fait avec les lecteurs de son livre.

Si un projet est la projection de ce que l’on vit, alors comment celui des Petites Cantines a-t-il commencé, au moment où ce que Diane vivait était pour partie le vide, la solitude et le deuil ? Comment de la solitude peuvent germer des racines profondes et solides, et émerger l’autonomie ?

Et si nous reconnaissions que le temps est peut-être “la seule chose qui nous soit donnée” comme nous le dit Diane, “à nous de l’habiter comme on veut” - que ferions nous différemment ?

Elle insiste : peut-être que la réponse n’est pas le ralentissement mais la résonance, le fait d’entrer en résonance avec les gens. Et les Petites Cantines c’est bien ça : un espace où l’on laisse résonner les choses.

Dès lors, il ne s’agirait pas d’avoir plus de temps mais de changer nos modes de relation.

“On me dit souvent alors comment vous est venue l’idée ? Et j’ai envie de dire, c’est marrant parce que c’est presque quelque chose de secondaire cette idée… Ce dont je me souviens c’est notre volonté d’ouvrir le plus large possible à tous ceux qui voudraient rejoindre le projet… Et la seule chose qu’on a faite c’est poser une table à la sortie du métro…”

Une histoire extra-ordinaire à écouter et un livre à lire absolument, Comme à la maison.

Voici un extrait du 73ème épisode de Tipping Point.

Pour découvrir l’épisode en entier tapez "#73 - Diane DUPRÉ LA TOUR - Les Petites Cantines - L'appétit de vivre" sur votre plateforme d’écoute.

Bonne écoute !

Mettre en forme ses convictions, ses envies, ses idées et participer au bien commun : voici la définition que Guillaume Bourdon a donné à un verbe qui nous est cher, Entreprendre.

Guillaume a connu les très hauts mais également les très bas de l’entrepreneuriat.

Tout a basculé pour lui le 12 mai 2012 nous témoigne-t-il. “On ne créé pas pour se retrouver au tribunal, … je ne suis plus le même homme depuis ce jour-là, il y a un avant et un après radical.”

Cet épisode, c’est l’histoire d’une liquidation d’entreprise et d’un renouveau créatif.

De cet échec, Guillaume va créer l’association Les Antilopes (Second Souffle Lyon), pour accompagner les entrepreneurs en difficulté, pour faire en sorte qu’ils ne soient jamais isolés et qu’ils puissent trouver un second souffle.

Parce que lorsque l’on rend les clés de son entreprise, tout s’arrête. “Tu sors et c’est fini, tu n’as plus rien mais tu as plein d’effets qui vont avec. Ton téléphone ne sonne plus, tu n’as plus de mail, tu es dans le vide et tu ne sais pas ce qu’il va se passer…”

Guillaume nous raconte son histoire, son vécu et ses éprouvés. Le corps qui lâche, l’envie qui part, la solitude, puis l’en-vie à nouveau… et la re-création.

Aujourd’hui son association accompagne 450 à 500 entrepreneurs chaque année grâce à 180 bénévoles, les antilopes, formées par l’association.

Il nous partage également quelques apprentissages importants pour les entrepreneurs :

• Bien se connaître dans ses crises émotionnelles ;
• Ne pas tout mettre dans son entreprise, garder une espace ressource, pour retrouver de la lucidité ;
• Ne pas attendre de se sentir acculé pour s’entourer et se poser régulière cette question : avec qui ai-je envie de partager mes doutes ?
• Imaginer la fin avant de commencer.

Un épisode qui peut résonner avec tous les parcours, car quelque part, ne sommes nous pas tous et toutes entrepreneur.e.s de notre propre vie ?

Voici un extrait du 72ème épisode de Tipping Point.

Pour découvrir l’épisode en entier tapez "#72 - Guillaume BOURDON - Les Antilopes, entrepreneurs Solidaires - Rompre l’isolement, organiser le chaos et baliser le chemin" sur votre plateforme d’écoute.

Bonne écoute !

Sortir de la boîte, une boîte devenue trop étroite. Reconnecter avec sa liberté, le sens de l’agir et le sens de l’être, libérer la colère et enlever ses masques. C’est une partie du chemin que nous raconte Anne-Géraldine Lavielle, invitée de ce nouvel épisode de Tipping Point.

“Il faut que je suive mon chemin, je ne peux pas continuer à marcher à côté de ma vie.” De cette élan vital qui s’impose à elle, Anne-Géraldine renoue avec sa puissance de création, sa confiance et sa spiritualité.

Elle témoigne de son chemin et nous offre une heure.

Une heure pour ressentir auprès d’elle cette danse entre deux paradigmes qui s’opposent, s’entremêlent et coexistent.

Une heure entre contrôle et lâcher prise, entre vie et survie, entre peur et confiance.

Une heure pour peut-être se questionner sur les boîtes qu’à notre tour nous aimerions ouvrir ?

Bonne écoute :)

Nous avons sous les yeux les réponses à la question : comment construire un monde respectueux du vivant ? C’est la thèse formulée par Alexis Claisse, invité de cet épisode.

Le blaireau, le loup, la fourmis, la termite, l’araignée ou encore l’abeille peuvent nous inspirer pour répondre à nos enjeux du quotidien. Cela s’appelle la bio-inspiration.

Il nous raconte : “La bio-inspiration, c’est s’inspirer du vivant autour de nous dans son ingéniosité à résoudre des problèmes que l’on a aussi, c’est-à-dire se loger, se vêtir, aménager une chambre, se défendre, faire peur, se nourrir, éduquer… Nous avons complètement oublié que les êtres vivants vivent plein de choses similaires à nous, et la bio-inspiration c’est simplement regarder de nouveau le vivant pour inspirer nos activités humaines, aussi bien au niveau personnel que professionnel.”

Alexis est habité par son désir de relier des mondes qui ne se parlent plus et de faire le lien entre la science et l’entreprise.

Amoureux du vivant et hypersensible, Alexis a cette chance de n’avoir jamais perdu sa capacité d’émerveillement malgré une histoire personnelle très difficile. “J’ai la chance d’être dépressif chronique” nous dit-il d’un large sourire en milieu d’épisode ! “Notre fragilité donne l’autorisation aux autres d’être fragiles”.

Sans filtre et avec douceur, Alexis nous propose une autre voie pour envisager ce qui nous entoure et poser notre première pierre du changement.

Bonne écoute !

La clinique de l’exil. Quelle.s réalité.s ? Que se cache-t-il derrière ce mot… ex-solum, hors du sol. En quoi sommes nous tous des migrants ?

Dans cet épisode nous partageons un tout petit bout de la réalité de Olivier Daviet et son engagement pour accompagner la souffrance des personnes exilées, la “souffrance psychique d’origine sociale” (Jean Furtos). Il témoigne d’un quotidien qui se dégrade, d’une marginalisation et d’une détestation croissante pour ces personnes exposées à la grande précarité.

Amoureux des sciences humaines, psychologue et artiste Olivier oeuvre notamment au sein de l’association grenobloise Le Caméléon. Cette association est une structure d’accompagnement psychologique, psycho-corporel et psychosocial. Elle accompagne chaque année une centaine de personnes exilées et en souffrance psychologique, quels que soient leur statut, leur pays d’origine, leur appartenance et les raisons de leur exil.

Nous abordons avec Olivier la thérapeutique de la re-connaissance, le contexte socio-politique dans lequel il oeuvre, les difficultés et la manière de sublimer ou de transcender parfois cette dure réalité.

“Pour des gens qui ont subi des violences extrêmes ou qui se retrouvent dans un circuit de relégation sociale, la première chose que l’on peut mettre en place c’est de reconnaître l’autre comme un autre être humain, qui appartient encore à la communauté humaine.”

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Lucie & Romain

 Voici un extrait du 69ème épisode de Tipping Point.

Pour découvrir l’épisode en entier tapez "#69 - [Extrait] Olivier DAVIET - Association Le Caméléon - Nous sommes tous des migrants !" sur votre plateforme d’écoute.

Bonne écoute !

Biologiste passionné de systémie, Olivier Hamant est fasciné par les interactions entre les êtres vivants. Son travail de recherche et ses observations le mène au concept de robustesse : les êtres vivants gèrent les fluctuations, diversifient leurs interactions pour être plus robustes dans un monde fluctuant.
“Les êtres vivants sont robustes car ils ne sont pas performants.”

Alors qu'est-ce que la robustesse ? À court terme la robustesse se rapporte à la capacité à maintenir le système stable malgré les fluctuations. À long terme, la robustesse devient la capacité à maintenir le système viable malgré les fluctuations.

Nous explorons ce concept à travers des exemples concrets : celui de l’hôpital, de l’arbre, du corps humain. Olivier Hamant a en effet apporté cette grille de lecture dans l’entreprise et sur les territoires. La robustesse n’est pas la performance et n’est pas non plus la résilience.

Nous sommes dans un monde qui fait trois hypothèses nous dit Olivier : le monde est stable, abondant en ressources et en paix. “Nous sommes tous intoxiqués à la performance, qui est très addictive.” Or cette idéologie d’un monde stable et performant n’est plus la réalité dans laquelle nous vivons...
La robustesse est du côté de la vie et la proposition d’Olivier est la suivante : nous pouvons nous en servir comme nouvelle grille de lecture, comme méthodologie pour ré-enchanter le risque plutôt que de slalomer entre les risques jusqu’à épuisement.

La robustesse est également une réponse à l’écoanxiété et une voie d’optimisme.

Ecoutez cet épisode pour explorer un concept à la fois simple et puissant, inspirant et soutenant.

Bonne écoute !

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