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Gregory Pouy

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[MOMENT LES + ECOUTES] La vérité choquante sur votre âge réél avec Christophe de Jaeger
10 min • 23/10/2025

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Christophe de Jaeger, médecin physiologiste, est l’un des rares spécialistes français à s’intéresser à la sénescence sous toutes ses formes. Il est aussi auteur de plusieurs ouvrages sur la longévité.
Ceci est un moment dans une interview dont je vous mets le lien plus bas.

Dans cet épisode, je vous partage un extrait marquant d’un entretien avec lui, un moment de lucidité brutale qui m’a personnellement beaucoup fait réfléchir. On y parle de l’âge réel, pas celui inscrit sur votre carte d’identité, mais celui de vos artères, de votre cerveau, de votre peau, de votre ressenti.

J’ai questionné Christophe sur les différences fondamentales entre l’âge chronologique, physiologique, ressenti et cérébral. Et croyez-moi, on prend une vraie claque. Il explique pourquoi certains ont 70 ans mais semblent en avoir 50, quand d’autres sont déjà "vieux" à 45.

Il démonte aussi les illusions liées à la chirurgie esthétique, cette tentation rapide et dangereuse de tricher avec le temps, tout en nous offrant une piste concrète : retrouver un corps plus jeune est possible, mais demande de la méthode, du suivi, et surtout… d’arrêter de croire aux miracles.


5 CITATIONS MARQUANTES

  1. "On a l’âge de ses artères, et c’est juste."
  2. "À 50 ans, votre cerveau croit encore que vous en avez 20."
  3. "La chirurgie esthétique, c’est repeindre une vieille voiture déglinguée."
  4. "L’âge physiologique peut s’améliorer, contrairement à l’âge chronologique."
  5. "À 70 ans, vous pouvez être plus jeune qu’à 50, si vous faites les bons choix."

10 QUESTIONS STRUCTURÉES POSÉES DANS L’INTERVIEW

  1. Quels sont les différents types d’âges que vous distinguez dans votre livre ?
  2. L’apparence peut-elle réellement tromper notre perception de la longévité ?
  3. Pourquoi l’âge chronologique est-il une mesure inadaptée de notre état de santé ?
  4. Comment mesure-t-on l’âge physiologique d’un individu ?
  5. Quel rôle jouent nos artères dans l’évaluation de notre vieillissement ?
  6. Est-il possible de rajeunir physiologiquement ? Si oui, comment ?
  7. Quelle est la part de génétique vs. environnement dans le vieillissement ?
  8. En quoi l’âge ressenti peut-il nous induire en erreur ?
  9. Que pensez-vous de la chirurgie esthétique comme solution au vieillissement ?
  10. Peut-on réellement vivre vieux et heureux sans se mentir sur son état réel ?

TIMESTAMPS CLÉS

  • 00:00 – Introduction par Greg : pourquoi cet extrait m’a marqué
  • 00:48 – L’âge physiologique, une réalité mesurable
  • 02:00 – Golf et vieillissement : le corps parle avant la date de naissance
  • 03:40 – L’état de vos artères = votre vrai âge
  • 04:10 – L’âge physiologique peut rajeunir… avec effort
  • 06:00 – Le cerveau nous ment : il croit encore avoir 20 ans
  • 07:53 – L’intérieur prime sur l’extérieur : la peau reflète la santé
  • 08:33 – Chirurgie esthétique : fausse jeunesse, vraie illusion
  • 09:24 – Les réserves vitales diminuent, mais on peut rester heureux

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#367 Où fera-t-il bon vivre en France dans 10 ans ? Partie 2) avec Priscille Beguin cover placeholder
#367 Où fera-t-il bon vivre en France dans 10 ans ? Partie 2) avec Priscille Beguin
39 min • 21/10/2025

Détails

Priscille Béguin, présidente de Climera, est mon invitée dans cet épisode de Vlan. Hydrolyticienne de formation, Priscille analyse le risque climatique à travers un prisme essentiel : l’eau.

Quand je l'ai rencontré à une conférence et qu'elle m'a expliqué ce qu'elle faisait, j'ai immédiatement pensé que ça serait un super épisode de podcast à vous proposer.

Ensemble, nous avons exploré une question que je me pose personnellement depuis longtemps : où fera-t-il bon vivre en France dans 10, 15 ou 20 ans ?
Et ce n’est pas qu’une question existentielle, c’est aussi une interrogation très concarète – notamment quand on envisage d’acheter un bien immobilier sur le long terme.

Dans cet épisode, nous parlons en profondeur des critères climatiques essentiels à considérer avant d’investir : températures extrêmes, risques d’inondations, accès à l’eau potable, îlots de chaleur urbains ou encore phénomènes comme l’arrêt possible du Gulf Stream.

Priscille a développé un modèle prédictif qui cartographie avec précision les zones de France les plus résilientes – et celles à éviter – face aux bouleversements climatiques.

J’ai voulu faire un tour de France avec elle, région par région, pour comprendre quels territoires seront les plus habitables dans les prochaines décennies : Marseille, le Luberon, Annecy, Clermont-Ferrand, le Sud-Ouest, Bordeaux, le Pays basque… Chaque lieu soulève des enjeux spécifiques, parfois contre-intuitifs.

Ce que vous entendrez ici, ce sont des clés pour anticiper, comprendre, et surtout faire des choix éclairés dans un monde en mutation.

5 citations marquantes :

  1. « La première chose que le changement climatique change, c’est le cycle de l’eau. » – Priscille Béguin
  2. « Acheter une maison aujourd’hui, c’est aussi parier sur le climat de demain. » – Grégory Pouy
  3. « Paris est à la même latitude que Montréal. Sans le Gulf Stream, on vivrait avec des hivers à -20°C. » – Priscille Béguin
  4. « L’îlot de chaleur urbain est comme un radiateur géant qui s’active la nuit. » – Priscille Béguin
  5. « Une ville à risque qui agit vaut mieux qu’une ville tranquille qui ignore les enjeux. » – Priscille Béguin

10 questions structurées posées dans l’interview :

  1. Pourquoi t’es-tu intéressée à la question de l’eau et du climat ?
  2. Quel est le lien entre urbanisme et accès à l’eau ?
  3. En quoi le Gulf Stream est-il un facteur déterminant pour le climat français ?
  4. Quels sont les principaux risques liés au réchauffement climatique ?
  5. Marseille est-elle vraiment une bonne idée pour investir aujourd’hui ?
  6. Que faut-il penser des régions intérieures comme le Luberon ou Annecy ?
  7. Comment la sécheresse affecte-t-elle les ressources en eau douce ?
  8. Pourquoi le Pays basque est-il un cas particulier ?
  9. Quelles régions sont les plus exposées aux inondations ?
  10. Comment analyser concrètement les risques avant d’acheter un bien ?

Timestamps clés pour YouTube :

  • 00:00 – Introduction de Grégory Pouy : pourquoi cette question le taraude
  • 02:00 – Rencontre avec Priscille Béguin et ses motivations
  • 03:00 – Le rôle de l’eau dans le changement climatique
  • 07:00 – Le Gulf Stream : fonctionnement et risques d’arrêt
  • 13:00 – Marseille et le Sud : chaleur, accès à l’eau, inondations
  • 26:00 – Le Luberon, Annecy, Clermont : différences régionales
  • 35:00 – Sud-Ouest, Pays basque, Bordeaux : les pièges à éviter
  • 42:00 – Les argiles, un risque méconnu pour l’immobilier
  • 45:00 – Vers une nouvelle cartographie des zones habitables

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#367 Où fera t'il bon vivre en France dans 10 ans? (partie 1) Avec Priscille Beguin cover placeholder
#367 Où fera t'il bon vivre en France dans 10 ans? (partie 1) Avec Priscille Beguin
43 min • 21/10/2025

Détails

Priscille Béguin, présidente de Climera, est mon invitée dans cet épisode de Vlan. Hydrolyticienne de formation, Priscille analyse le risque climatique à travers un prisme essentiel : l’eau.

Quand je l'ai rencontré à une conférence et qu'elle m'a expliqué ce qu'elle faisait, j'ai immédiatement pensé que ça serait un super épisode de podcast à vous proposer.

Ensemble, nous avons exploré une question que je me pose personnellement depuis longtemps : où fera-t-il bon vivre en France dans 10, 15 ou 20 ans ?
Et ce n’est pas qu’une question existentielle, c’est aussi une interrogation très concarète – notamment quand on envisage d’acheter un bien immobilier sur le long terme.

Dans cet épisode, nous parlons en profondeur des critères climatiques essentiels à considérer avant d’investir : températures extrêmes, risques d’inondations, accès à l’eau potable, îlots de chaleur urbains ou encore phénomènes comme l’arrêt possible du Gulf Stream.

Priscille a développé un modèle prédictif qui cartographie avec précision les zones de France les plus résilientes – et celles à éviter – face aux bouleversements climatiques.

J’ai voulu faire un tour de France avec elle, région par région, pour comprendre quels territoires seront les plus habitables dans les prochaines décennies : Marseille, le Luberon, Annecy, Clermont-Ferrand, le Sud-Ouest, Bordeaux, le Pays basque… Chaque lieu soulève des enjeux spécifiques, parfois contre-intuitifs.

Ce que vous entendrez ici, ce sont des clés pour anticiper, comprendre, et surtout faire des choix éclairés dans un monde en mutation.

5 citations marquantes :

  1. « La première chose que le changement climatique change, c’est le cycle de l’eau. » – Priscille Béguin
  2. « Acheter une maison aujourd’hui, c’est aussi parier sur le climat de demain. » – Grégory Pouy
  3. « Paris est à la même latitude que Montréal. Sans le Gulf Stream, on vivrait avec des hivers à -20°C. » – Priscille Béguin
  4. « L’îlot de chaleur urbain est comme un radiateur géant qui s’active la nuit. » – Priscille Béguin
  5. « Une ville à risque qui agit vaut mieux qu’une ville tranquille qui ignore les enjeux. » – Priscille Béguin

10 questions structurées posées dans l’interview :

  1. Pourquoi t’es-tu intéressée à la question de l’eau et du climat ?
  2. Quel est le lien entre urbanisme et accès à l’eau ?
  3. En quoi le Gulf Stream est-il un facteur déterminant pour le climat français ?
  4. Quels sont les principaux risques liés au réchauffement climatique ?
  5. Marseille est-elle vraiment une bonne idée pour investir aujourd’hui ?
  6. Que faut-il penser des régions intérieures comme le Luberon ou Annecy ?
  7. Comment la sécheresse affecte-t-elle les ressources en eau douce ?
  8. Pourquoi le Pays basque est-il un cas particulier ?
  9. Quelles régions sont les plus exposées aux inondations ?
  10. Comment analyser concrètement les risques avant d’acheter un bien ?

Timestamps clés pour YouTube :

  • 00:00 – Introduction de Grégory Pouy : pourquoi cette question le taraude
  • 02:00 – Rencontre avec Priscille Béguin et ses motivations
  • 03:00 – Le rôle de l’eau dans le changement climatique
  • 07:00 – Le Gulf Stream : fonctionnement et risques d’arrêt
  • 13:00 – Marseille et le Sud : chaleur, accès à l’eau, inondations
  • 26:00 – Le Luberon, Annecy, Clermont : différences régionales
  • 35:00 – Sud-Ouest, Pays basque, Bordeaux : les pièges à éviter
  • 42:00 – Les argiles, un risque méconnu pour l’immobilier
  • 45:00 – Vers une nouvelle cartographie des zones habitables

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[SOLO] Imposteur moi ? L'histoire de cette voix qui me sabote depuis des années cover placeholder
[SOLO] Imposteur moi ? L'histoire de cette voix qui me sabote depuis des années
36 min • 16/10/2025

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Dans cet épisode solo, j’aborde un sujet qui me touche personnellement : le phénomène de l’imposteur. Il est tiré d’une de mes newsletters (abonnez-vous ici) les plus intimes et les plus partagées, dans laquelle je me suis livré sans filtre sur ce sentiment tenace de ne jamais se sentir à la hauteur, même quand tout semble prouver le contraire.

Je ne compte plus les fois où j’ai douté de ma légitimité, où j’ai eu l’impression d’avoir trompé mon entourage, où j’ai attribué mes réussites à la chance plutôt qu’à mes compétences. Peut-être que vous aussi, vous connaissez cette petite voix qui minimise tout.

Dans cet épisode, je déconstruis le fameux “syndrome de l’imposteur” — ou plutôt, je vous explique pourquoi il ne s’agit ni d’un syndrome, ni d’un bug psychologique. Je vous partage mes recherches, mes réflexions personnelles, mais aussi les mécanismes systémiques, sociaux et culturels qui alimentent ce doute.

J’explique pourquoi les personnes les plus compétentes sont souvent celles qui doutent le plus, comment nos schémas familiaux et notre éducation jouent un rôle, et pourquoi, selon moi, se libérer de ce sentiment relève d’un acte politique.

Ce n’est pas un épisode de développement personnel “positif toxique”. Ce n’est pas une incitation à “prendre confiance” à la légère. C’est une invitation à comprendre profondément ce qui se joue derrière ce phénomène, pour enfin retrouver sa légitimité et cesser de s’excuser d’exister.

5 citations marquantes

  1. « Ce ne sont pas les imposteurs qui se sentent imposteurs. Ce sont les vrais experts. »
  2. « Le doute est rentable. Pour l'entreprise. Pas pour vous. »
  3. « Vous n’êtes pas un imposteur déguisé en expert. Vous êtes un expert déguisé en imposteur. »
  4. « Le phénomène de l’imposteur n’est pas un bug individuel – c’est une caractéristique systémique. »
  5. « Vous êtes compétent. Vous avez appris à douter de vos compétences. »

10 questions structurées posées dans l’interview/newsletter

  1. Et si ce doute n’était pas un bug personnel, mais une fonctionnalité du système ?
  2. Pourquoi les personnes les plus compétentes doutent-elles le plus ?
  3. D’où vient réellement ce sentiment d’imposture ?
  4. Pourquoi appelle-t-on cela à tort un “syndrome” ?
  5. En quoi les femmes sont-elles particulièrement concernées ?
  6. Quelles croyances nourrissent le sentiment d’imposture ?
  7. Quels sont les impacts du mindset fixe sur notre perception de nous-mêmes ?
  8. Comment notre histoire familiale influence-t-elle ce sentiment ?
  9. Quelles structures sociales renforcent ce phénomène ?
  10. Comment transformer le doute en moteur plutôt qu’en frein ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction : Confession personnelle sur le sentiment d’imposture
  • 02:30 – Démystification : Le syndrome de l’imposteur n’existe pas
  • 06:45 – Trois piliers du doute selon la psychologie
  • 12:50 – Mécanismes internes : mindset fixe vs mindset de croissance
  • 17:30 – Origines familiales du phénomène
  • 21:40 – Enjeux sociaux et stéréotypes
  • 27:00 – Culture d’entreprise et exploitation du doute
  • 31:15 – Doute : fardeau ou qualité ?
  • 35:00 – Stratégies concrètes pour se libérer
  • 42:10 – Le doute comme acte politique
  • 47:00 – Conclusion : “Vous n’avez jamais été un imposteur”

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#366 Pouquoi votre bureau vous rend malade? Avec Alexandre Dana cover placeholder
#366 Pouquoi votre bureau vous rend malade? Avec Alexandre Dana
1 h 5 min • 14/10/2025

Détails

Alexandre Dana est entrepreneur et fondateur de LiveMentor, mais surtout, c’est un ami proche, avec qui j’ai eu la joie d’avoir de nombreuses discussions profondes.
Il anime le podcast Métamorophose parfois et il est aussi l’auteur du livre La chaise tue, un ouvrage choc, nécessaire, qui explore une réalité bien trop ignorée : notre sédentarité nous détruit à petit feu.

Dans cet épisode, j’ai eu envie de reprendre le micro avec Alexandre, justement parce que ce sujet me tient profondément à cœur.
Comme vous le savez, je suis passionné par notre capacité à mieux comprendre le monde pour y vivre plus sereinement, et ici, on va se concentrer au niveau individuel sur un sujet que j'ai déjà traité mais qui me semble crucial parce que souvent relégué au second plan : le mouvement.

Nous avons tous conscience qu’il faut faire du sport, qu’il est important de bouger... mais savons-nous que l'on peut être un sportif sédentaire ?
Alexandre nous explique pourquoi notre environnement moderne – nos bureaux, nos villes, notre rapport au travail, aux écrans, à nos loisirs – nous condamne à rester assis, et pourquoi cela met en danger notre corps, notre santé mentale, nos émotions... et même notre créativité.

J’ai questionné Alexandre sur son chemin personnel, sur ce qui l’a amené à écrire ce livre, et sur les solutions concrètes qu’il propose, à la fois individuelles et collectives. On a parlé du rôle des entreprises, de la responsabilité de l’État, de l’école, mais aussi de toutes les petites actions que chacun peut entreprendre au quotidien pour remettre du mouvement dans sa vie.

Et croyez-moi, c’est bien plus qu’une question de sport. C’est une révolution culturelle à mener – douce, joyeuse, mais essentielle.


5 citations marquantes

  • "La chaise tue notre corps, mais aussi notre bien-être, nos émotions, notre clarté d’esprit."
  • "On surestime le sport, et on sous-estime le simple fait de bouger."
  • "Notre environnement nous rend sédentaires. Ce n’est pas qu’une affaire de volonté."
  • "Plus tu es confortablement assis, plus tu mets ta santé en péril."
  • "Le mouvement n’est pas un luxe, c’est un besoin vital."

10 questions structurées posées dans l’interview

  1. Pourquoi avoir choisi ce titre radical : La chaise tue ?
  2. En quoi la sédentarité est-elle si dangereuse pour notre santé ?
  3. Qu’est-ce qu’une “bonne” chaise selon toi ?
  4. Pourquoi l’entreprise et l’État doivent-ils s’emparer du sujet ?
  5. Que peut-on faire concrètement si on est obligé de rester assis au travail ?
  6. En quoi la culture du développement personnel renforce-t-elle la culpabilité ?
  7. Pourquoi les pauses actives sont-elles essentielles ?
  8. Quelle est la différence entre sport et mouvement ?
  9. Pourquoi les villes doivent-elles être repensées pour encourager le mouvement ?
  10. Comment réintroduire le mouvement dans notre vie familiale et sociale ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction : Pourquoi le mouvement est un enjeu de société.
  • 04:30 – Alexandre explique pourquoi “La chaise tue”.
  • 10:15 – L’impact psychologique et physiologique de la sédentarité.
  • 18:00 – La fausse bonne idée des chaises confortables.
  • 24:45 – L’histoire de la chaise et le monde du travail.
  • 32:00 – Que faire quand on n’a pas le choix de rester assis ?
  • 40:20 – Le poids des environnements urbains sur notre inactivité.
  • 52:30 – Marcher pour penser : le lien entre créativité et mouvement.
  • 01:00:00 – L’expérience personnelle d’Alexandre face à la sédentarité.
  • 01:10:00 – Des solutions concrètes, accessibles et progressives.

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[MOMENT] Le jour où la France a dit non à la religion catholique avec Patrick Weil cover placeholder
[MOMENT] Le jour où la France a dit non à la religion catholique avec Patrick Weil
9 min • 09/10/2025

Détails

Patrick Weil, historien et chercheur au CNRS, revient dans cet extrait sur un épisode clé de l’histoire de France : la séparation de l’Église et de l’État.
Dans un contexte politique et géopolitique tendu aujourd’hui, où la place du religieux dans le débat public est plus que jamais questionnée, il m’a semblé essentiel de remettre en lumière ce moment charnière.
Le terme de laicité est très utilisé mais pour servir des propos qui sont en décalage avec le sujet initial.

Dans cet épisode, nous parlons de la manière dont l’Église s’est mêlée des affaires politiques françaises à la fin du XIXe siècle, en soutenant des causes monarchistes ou en s’opposant ouvertement à la République, jusqu’à provoquer un tournant historique. J’ai questionné Patrick Weil sur le rôle décisif d’Aristide Briand et de Clémenceau, sur la crise des inventaires, mais aussi sur la stratégie politique mise en place pour préserver la paix civile tout en affirmant fermement la laïcité.

Cet échange met en lumière une leçon essentielle : la loi de 1905 n’est pas née d’un affrontement brutal, mais d’une volonté de compromis éclairé, pour garantir la liberté de culte tout en protégeant l’espace public des pressions religieuses. Une réflexion toujours aussi brûlante aujourd’hui.


5 citations marquantes

  1. « Aucun chandelier ne vaut une vie humaine. » – Clémenceau
  2. « Le pape voulait faire des martyrs, il ne fallait pas lui en donner l’occasion. »
  3. « La loi de 1905, c’est la liberté pour tous, sans domination d’aucun. »
  4. « L’Église appelait depuis ses chaires à voter contre les républicains. »
  5. « Comment le pape peut-il ordonner au président de la République où voyager ? »

10 questions posées dans l’interview

  1. Comment l’Église a-t-elle réagi à la volonté de séparation d’avec l’État ?
  2. Pourquoi a-t-on voulu séparer la religion de l’État en France ?
  3. Quelle était la place de l’Église dans la République avant 1905 ?
  4. Quelles conséquences a eu le soutien de l’Église à la monarchie ?
  5. Quel rôle l’Église a-t-elle joué dans l’affaire Dreyfus ?
  6. Comment a été élaborée la loi de séparation de 1905 ?
  7. Quelle a été la réaction du Vatican à cette loi ?
  8. Pourquoi y a-t-il eu des violences lors des inventaires ?
  9. Quelle stratégie Aristide Briand et Clémenceau ont-ils choisie ?
  10. En quoi cette crise nous éclaire-t-elle sur notre rapport actuel à la laïcité ?

Timestamps clés (optimisé YouTube)

  • 00:00 – Introduction de l’épisode par Grégory Pouy
  • 00:28 – Le mélange religion/État sous l’Ancien Régime et Napoléon
  • 02:18 – L’implication politique de l’Église jusqu’à l’affaire Dreyfus
  • 03:15 – Les prémices de la loi de 1905 avec Aristide Briand
  • 04:06 – L’incident diplomatique déclencheur avec le pape
  • 05:19 – Réaction de l’Église de France et opposition du Vatican
  • 06:14 – Briand et Clémenceau : une mise en œuvre politique risquée
  • 07:53 – L’hésitation face à la déchéance de nationalité des évêques
  • 08:48 – Offensives contre l’école publique et ripostes légales

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[CONFIDENCES CROISÉES] La face cachée du talent avec Oxmo Puccino et Samah Karaki cover placeholder
[CONFIDENCES CROISÉES] La face cachée du talent avec Oxmo Puccino et Samah Karaki
1 h 5 min • 07/10/2025

Détails

Oxmo Puccino, poète et rappeur incontournable de la scène française, et Samah Karaki, neuroscientifique et autrice du livre Le talent est une fiction, sont mes invités pour un échange aussi puissant qu’intime sur le thème du talent.
Ils ne se connaissaient pas avant cette rencontre mais ce sont 2 amis que je connais depuis longtemps pour Oxmo et plus récemment pour Samah.
Cet épisode est réalisé en partenariat avec Breakbuild (merci mille fois Amaury)

Ensemble, nous avons décidé de faire dialoguer deux personnes qui ne se connaissaient pas encore, mais que je connais profondément.

L’idée ? Croiser deux regards – artistique et scientifique – sur une notion qui structure nos vies : le talent.

Dans cet épisode, nous parlons du mythe du génie solitaire, des conditions matérielles invisibles qui rendent possible (ou non) l’expression du talent, du soft power des artistes, et de la pression sociale exercée sur ceux qui ont « réussi ».

J’ai questionné Samah sur l’origine de son livre, sur l’illusion méritocratique, sur les biais sociaux qui invisibilisent tant de trajectoires.

Et j’ai demandé à Oxmo comment il s’est construit en tant qu’artiste, comment il pense la création, la beauté, la transmission, et sa liberté vis-à-vis des injonctions économiques du monde de l’art.

On parle aussi de Mozart, de Picasso, des pyramides d’Égypte, de l’enfance et de cette capacité incroyable que nous avons à nous émerveiller… ou à nous habituer. Une conversation sensible, posée, sans posture.

Merci à Samah et Oxmo pour leur justesse, leur douceur, leur intelligence vive.

C’est un épisode rare, comme je les aime.

5 citations marquantes

  1. « Le talent est une promesse. » – Oxmo Puccino
  2. « Ce que nous sommes est en grande, grande partie fait de circonstances. » – Samah Karaki
  3. « Le talent est fait pour être gâché. Beaucoup moins le travail. » – Oxmo Puccino
  4. « Comprendre ne tue pas l’émerveillement. » – Samah Karaki
  5. « On ne crée pas pour vendre. On partage une émotion. » – Oxmo Puccino

10 questions structurées posées dans l’interview

  1. Pourquoi as-tu écrit un livre sur le talent ?
  2. Comment t’es-tu construit en tant qu’artiste ?
  3. Qu’est-ce que le talent signifie pour toi ?
  4. Que penses-tu de la notion de mérite ?
  5. En quoi les conditions sociales influencent-elles l’émergence du talent ?
  6. Peut-on séparer la personne de son œuvre ?
  7. Comment abordes-tu ton processus créatif ?
  8. Penses-tu que la création artistique doit être rentable ?
  9. Que reste-t-il de la beauté universelle aujourd’hui ?
  10. Comment la stabilité affective influence-t-elle un parcours ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction de l’épisode et rencontre des invités
  • 01:00 – Samah explique la genèse de son livre sur le talent
  • 03:00 – Oxmo raconte sa construction artistique
  • 06:00 – Débat sur la notion de talent comme construction sociale
  • 10:00 – L’influence des conditions socio-économiques
  • 15:00 – Le népotisme et la complexité de l’héritage familial
  • 20:00 – La beauté, le mystère et le rôle de l’émerveillement
  • 30:00 – Le talent face à la norme et aux attentes du public
  • 40:00 – Le processus créatif : émotion ou stratégie ?
  • 50:00 – Peut-on encore créer librement ?
  • 1:02:00 – Clôture, gratitude et réflexions finales

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[SOLO] L'amitié homme-femme : le tabou qui révèle nos hypocrisies sociales cover placeholder
[SOLO] L'amitié homme-femme : le tabou qui révèle nos hypocrisies sociales
35 min • 02/10/2025

Détails

Dans cette édition de cet épisode solo et provenant de ma newsletter, je vous parle d’un sujet qui me touche intimement : l’amitié entre hommes et femmes.

Pendant longtemps, cela m’a semblé évident : oui, l’amitié homme-femme existe, profondément, sincèrement, durablement. Et pourtant, au fil des années, j’ai constaté à quel point cette évidence ne l’est pas pour tout le monde. Une rupture amoureuse m’a même forcé à reconsidérer mes certitudes.

Dans cet épisode, j’ai voulu creuser ce tabou persistant. Pourquoi nos sociétés sexualisent-elles systématiquement les relations mixtes ? Pourquoi est-ce encore si difficile d’assumer une amitié profonde entre un homme et une femme sans arrière-pensée ? De l’histoire de la philia grecque aux analyses de bell hooks, en passant par mes propres expériences, j’explore cette question sous toutes ses facettes.

J’y parle de mes amies – Émilie, Julie, Aurélie, et tant d'autres – qui m’ont formé, nourri, transformé. Je questionne les injonctions genrées, les scripts relationnels, les jalousies de couple, et je partage les outils que j’ai développés pour naviguer ces amitiés avec clarté, respect et authenticité.

Parce qu’au fond, ces amitiés m’ont appris à aimer mieux. Et je suis convaincu qu’elles sont un laboratoire relationnel d’une richesse infinie.

5 citations marquantes

  1. « Une femme est un être humain avant d’être un être sexué. »
  2. « L’amitié homme-femme est un laboratoire de justice relationnelle. »
  3. « Ce que mes amies m’ont appris, aucun homme ne me l’aurait transmis. »
  4. « Paradoxalement, c’est en étant ami avec des femmes que j’ai appris à les aimer sans les posséder. »
  5. « L’amitié, ce n’est pas un sentiment : c’est une pratique. »

10 questions posées dans le texte

  1. Une amitié profonde entre hommes et femmes est-elle possible ?
  2. Pourquoi est-ce encore un tabou social ?
  3. Comment l’histoire a-t-elle conditionné notre regard sur ces relations ?
  4. Quels sont les obstacles concrets aux amitiés mixtes ?
  5. Que révèle notre inconscient collectif sur ce sujet ?
  6. Quelles différences de motivation existent entre les hommes et les femmes dans ces amitiés ?
  7. Pourquoi la jalousie des partenaires est-elle si fréquente ?
  8. L’ambiguïté dans l’amitié est-elle toujours un problème ?
  9. Comment construire des limites saines dans ces relations ?
  10. Que peuvent-elles nous apprendre sur notre société ?

Timestamps clés (YouTube)

  • 00:00 – Introduction : pourquoi parler d’amitié homme-femme ?
  • 02:30 – Mon expérience personnelle et une rupture marquante
  • 06:40 – Histoire de l’exclusion des femmes de l’amitié
  • 13:00 – La révolution moderne des liens mixtes
  • 18:15 – Ce que disent les recherches en psychologie évolutionniste
  • 24:00 – Pourquoi j’ai plus d’amies que d’amis
  • 32:45 – L’amitié comme lieu de transformation personnelle
  • 38:20 – Les défis concrets à naviguer
  • 46:00 – Ambiguïté et richesse relationnelle
  • 51:10 – L’amitié homme-femme comme acte politique

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#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 2 avec Caroline Michel Aguirre
52 min • 30/09/2025

Détails

Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L’Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary).
Un livre d’enquête d’intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l’on préfère souvent taire : l’État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d’euros d’aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.

Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.

J’ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique.
Une somme colossale d’argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l’intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l’efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.

Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j’ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d’impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d’euros d’aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d’euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d’impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.
Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.

Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l’absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public.
Caroline souligne que « ce qu’on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c’est là tout le nœud du problème : l’ignorance collective autour d’un sujet pourtant fondamental. Il ne s’agit pas ici d’être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n’y en a plus, de redonner du sens à l’utilisation de l’argent public.

Nous avons aussi discuté de la politique de l’offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n’a jamais eu lieu, des effets pervers d’un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s’appauvrissent. Le taux d’épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

Mais cet épisode, comme le livre, n’est pas seulement un constat accablant. C’est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu’en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.

Ce que je retiens de notre échange, c’est cette invitation à la lucidité et à l’action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L’argent public n’est pas abstrait. C’est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.

Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l’économie française.


5 citations marquantes

  1. « On ne peut pas discuter ce qu’on ne nomme pas. »
  2. « Optimiser, c’est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »
  3. « La politique de l’offre n’a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n’en avaient pas besoin. »
  4. « Ce n’est pas aux entreprises qu’il faut en vouloir, c’est aux décideurs publics. »
  5. « Le débat public, le projet collectif, c’est notre seule porte de sortie. »

10 questions structurées posées pendant l’interview

  1. Pourquoi ce chiffre de 270 milliards d’aides publiques n’est-il pas un scandale d’État ?
  2. Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?
  3. Quelles ont été les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale ?
  4. Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?
  5. Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d’impôts en France ?
  6. Est-ce qu’un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?
  7. Comment d'autres pays comme l’Italie ou l’Espagne gèrent-ils ce type d’aide ?
  8. Pourquoi la politique de l’offre n’a-t-elle pas fonctionné ?
  9. Que répondre à l’argument de l’exil fiscal des ultra-riches ?
  10. Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu’à 40’24)

  • 00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte
  • 01:00 – La commission d’enquête et ses résultats
  • 02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement
  • 04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises
  • 08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires
  • 11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?
  • 12:50 – L’exemple de la commande publique comme levier économique
  • 14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d’efficacité
  • 17:30 – L’exemple Sanofi et la question d’indépendance industrielle
  • 20:00 – L’origine du capitalisme et l’échec du ruissellement
  • 22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage
  • 24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches
  • 26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?
  • 30:00 – La dépense publique, un moteur économique
  • 33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale
  • 36:00 – L’échec de la modération salariale et de la désindustrialisation
  • 38:10 – L’illusion d’une industrie propre et technologique
  • 40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politique

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#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 1 - avec Caroline Michel-Aguirre
40 min • 30/09/2025

Détails

Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L’Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary).
Un livre d’enquête d’intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l’on préfère souvent taire : l’État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d’euros d’aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.

Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.

J’ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique.
Une somme colossale d’argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l’intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l’efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.

Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j’ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d’impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d’euros d’aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d’euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d’impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.
Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.

Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l’absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public.
Caroline souligne que « ce qu’on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c’est là tout le nœud du problème : l’ignorance collective autour d’un sujet pourtant fondamental. Il ne s’agit pas ici d’être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n’y en a plus, de redonner du sens à l’utilisation de l’argent public.

Nous avons aussi discuté de la politique de l’offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n’a jamais eu lieu, des effets pervers d’un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s’appauvrissent. Le taux d’épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

Mais cet épisode, comme le livre, n’est pas seulement un constat accablant. C’est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu’en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.

Ce que je retiens de notre échange, c’est cette invitation à la lucidité et à l’action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L’argent public n’est pas abstrait. C’est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.

Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l’économie française.


5 citations marquantes

  1. « On ne peut pas discuter ce qu’on ne nomme pas. »
  2. « Optimiser, c’est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »
  3. « La politique de l’offre n’a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n’en avaient pas besoin. »
  4. « Ce n’est pas aux entreprises qu’il faut en vouloir, c’est aux décideurs publics. »
  5. « Le débat public, le projet collectif, c’est notre seule porte de sortie. »

10 questions structurées posées pendant l’interview

  1. Pourquoi ce chiffre de 270 milliards d’aides publiques n’est-il pas un scandale d’État ?
  2. Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?
  3. Quelles ont été les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale ?
  4. Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?
  5. Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d’impôts en France ?
  6. Est-ce qu’un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?
  7. Comment d'autres pays comme l’Italie ou l’Espagne gèrent-ils ce type d’aide ?
  8. Pourquoi la politique de l’offre n’a-t-elle pas fonctionné ?
  9. Que répondre à l’argument de l’exil fiscal des ultra-riches ?
  10. Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu’à 40’24)

  • 00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte
  • 01:00 – La commission d’enquête et ses résultats
  • 02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement
  • 04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises
  • 08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires
  • 11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?
  • 12:50 – L’exemple de la commande publique comme levier économique
  • 14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d’efficacité
  • 17:30 – L’exemple Sanofi et la question d’indépendance industrielle
  • 20:00 – L’origine du capitalisme et l’échec du ruissellement
  • 22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage
  • 24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches
  • 26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?
  • 30:00 – La dépense publique, un moteur économique
  • 33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale
  • 36:00 – L’échec de la modération salariale et de la désindustrialisation
  • 38:10 – L’illusion d’une industrie propre et technologique
  • 40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politique

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