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Vlan!

Gregory Pouy

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[SOLO] Gâcher du temps est un acte de résistance cover placeholder
[SOLO] Gâcher du temps est un acte de résistance
26 min • 01/05/2025

Détails

Comme toutes les 2 semaines, je vous propose un épisode solo qui est la lecture de ma newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner gratuitement si vous aimez lire, si vous voulez connaître les épisodes en avance mais aussi si vous souhaitez des liens pour approfondir les sujets.

Performance dévoyée, agenda surchargé, notifications incessantes – êtes-vous aussi prisonnier que moi de cette course folle vers... nulle part ?
J'ai une confession à vous faire : je connais parfaitement la voie de la sagesse, j’en ai même fait un Tedx et pourtant, chaque jour, je continue de courir comme un hamster dans sa roue.

Pendant longtemps, j'ai ressenti une culpabilité profonde, pensant avoir gaspillé ma jeunesse dans des activités futiles.
La société nous murmure sans cesse que chaque instant doit prouver sa valeur. Puis j'ai réalisé l'ironie : plus je pensais au temps perdu, plus je vivais dans le passé. À l'inverse, plus je m'inquiétais de ne pas perdre de temps, plus je vivais dans le futur.
Ironiquement, tenter de ne pas perdre de temps peut devenir l'une des pertes de temps les plus profondes.

Cette newsletter et donc cet épisode est mon cri d'alarme. Ou peut-être ma bouteille à la mer :)


Combien de fois ai-je oublié de me demander si cette agitation perpétuelle me plaisait vraiment, parce que j'étais trop occupé à essayer de plaire au monde ?
Combien de fois ai-je occulté la profondeur que pourrait avoir ma vie sans me laissant amadouer par le feu que les notifications allument dans mon corps ?

En tant qu'indépendant, nous sommes constamment challengés à être optimisés.
Cela dit, j’ai la sensation qu’être salarié ne protège pas nécessairement de cette quête infinie de l’optimisation.
D’une certaine manière, indépendant ou salarié, nous sommes souvent notre pire patron.
Et pourtant, je crois profondément que le temps que l'on prend plaisir à "perdre" n'est pas du temps perdu : faire la sieste, faire du sport, écouter un podcast, discuter avec ma mère, mes amis, regarder un film, me perdre dans mes pensées…en comparaison à rendre tel projet à temps ou poster xy posts sur Instagram – je sais de quoi je me souviendrais sur mon lit de mort.

Tout cela est un temps essentiel non valorisé et pourtant, c'est l'essence même de la vie.

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#348 I.A. entre mythes et réalités avec Tariq Krim (partie 2) cover placeholder
#348 I.A. entre mythes et réalités avec Tariq Krim (partie 2)
46 min • 29/04/2025

Détails

Tariq Krim est un entrepreneur visionnaire que j’ai la chance de connaître depuis de nombreuses années.
Il a fondé Netvibes — une plateforme pionnière dans la personnalisation du web dont les plus anciens se souviennent mais simplement pour vous permettre de mieux comprendre : tout le monde utilisait Netvibes et Zuckerberg était un grand fan entre autres — et aujourd'hui, il est devenu l'une des voix les plus lucides sur l'évolution du numérique et de l'intelligence artificielle.

Dans cet épisode, j'ai invité Tariq pour démonter avec lui les grands mythes autour de l'IA.
Ensemble, nous avons exploré sans détour ce qu'est réellement cette technologie, loin des discours alarmistes ou des promesses irréalistes.
J'ai questionné Tariq sur les limites techniques des intelligences artificielles actuelles, leur impact sur notre société, notre manière de penser, de travailler, et sur la géopolitique mondiale.

Nous avons aussi abordé des sujets fondamentaux comme la productivité individuelle face à l'automatisation, l'impact de l'IA sur la solitude sociale, et le rôle crucial de l'Europe face à la compétition entre les grandes puissances technologiques.
Tariq a une capacité rare : celle de parler avec précision autant de la technique que des dynamiques politiques, sociétales et économiques sous-jacentes.

Dans cet épisode, nous parlons de la réalité de l'IA (non, ce n’est pas une "vraie" intelligence), de la désinformation médiatique autour de cette révolution, de la militarisation des technologies et de l'urgence d'apprendre à penser par soi-même dans un monde saturé de contenus générés.

C’est un échange riche, sans faux-semblants, parfois personnel, toujours accessible — dans lequel nous avons essayé de vous donner des clés pour mieux comprendre ce moment charnière que nous vivons.

5 citations marquantes

  • "L'intelligence artificielle n'est qu'une extension de l'informatique, pas une révolution magique."
  • "Le vrai pouvoir de demain sera entre les mains de ceux qui savent encore penser par eux-mêmes."
  • "L'IA n'est pas intelligente, elle est performante dans des domaines précis, c'est tout."
  • "La géopolitique de l'IA est un combat pour la suprématie mondiale, pas pour le bien commun."
  • "Chaque gain de productivité lié à l'IA déplace le travail, mais ne le supprime pas."

10 questions structurées posées dans l’épisode

  1. Quels sont pour toi les plus grands mythes autour de l'intelligence artificielle ?
  2. L'IA est-elle vraiment capable d'intelligence au sens humain ?
  3. Comment ChatGPT influence-t-il nos biais personnels ?
  4. Que penses-tu du concept de "deep search" dans l'IA ?
  5. Quel est le modèle économique réel des IA aujourd'hui ?
  6. En quoi l'IA est-elle devenue un enjeu militaire mondial ?
  7. Quelle place peut jouer l'Europe dans cette course à l'IA ?
  8. Est-ce que l'IA menace réellement l'emploi ?
  9. Comment éduquer les jeunes dans un monde dominé par l'IA ?
  10. L'usage intensif des IA risque-t-il d'accroître notre solitude numérique ?

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#348 I.A. entre mythes et réalités avec Tariq Krim (partie 1) cover placeholder
#348 I.A. entre mythes et réalités avec Tariq Krim (partie 1)
56 min • 29/04/2025

Détails

Tariq Krim est un entrepreneur visionnaire que j’ai la chance de connaître depuis de nombreuses années.
Il a fondé Netvibes — une plateforme pionnière dans la personnalisation du web dont les plus anciens se souviennent mais simplement pour vous permettre de mieux comprendre : tout le monde utilisait Netvibes et Zuckerberg était un grand fan entre autres — et aujourd'hui, il est devenu l'une des voix les plus lucides sur l'évolution du numérique et de l'intelligence artificielle.

Dans cet épisode, j'ai invité Tariq pour démonter avec lui les grands mythes autour de l'IA.
Ensemble, nous avons exploré sans détour ce qu'est réellement cette technologie, loin des discours alarmistes ou des promesses irréalistes.
J'ai questionné Tariq sur les limites techniques des intelligences artificielles actuelles, leur impact sur notre société, notre manière de penser, de travailler, et sur la géopolitique mondiale.

Nous avons aussi abordé des sujets fondamentaux comme la productivité individuelle face à l'automatisation, l'impact de l'IA sur la solitude sociale, et le rôle crucial de l'Europe face à la compétition entre les grandes puissances technologiques.
Tariq a une capacité rare : celle de parler avec précision autant de la technique que des dynamiques politiques, sociétales et économiques sous-jacentes.

Dans cet épisode, nous parlons de la réalité de l'IA (non, ce n’est pas une "vraie" intelligence), de la désinformation médiatique autour de cette révolution, de la militarisation des technologies et de l'urgence d'apprendre à penser par soi-même dans un monde saturé de contenus générés.

C’est un échange riche, sans faux-semblants, parfois personnel, toujours accessible — dans lequel nous avons essayé de vous donner des clés pour mieux comprendre ce moment charnière que nous vivons.

5 citations marquantes

  • "L'intelligence artificielle n'est qu'une extension de l'informatique, pas une révolution magique."
  • "Le vrai pouvoir de demain sera entre les mains de ceux qui savent encore penser par eux-mêmes."
  • "L'IA n'est pas intelligente, elle est performante dans des domaines précis, c'est tout."
  • "La géopolitique de l'IA est un combat pour la suprématie mondiale, pas pour le bien commun."
  • "Chaque gain de productivité lié à l'IA déplace le travail, mais ne le supprime pas."

10 questions structurées posées dans l’épisode

  1. Quels sont pour toi les plus grands mythes autour de l'intelligence artificielle ?
  2. L'IA est-elle vraiment capable d'intelligence au sens humain ?
  3. Comment ChatGPT influence-t-il nos biais personnels ?
  4. Que penses-tu du concept de "deep search" dans l'IA ?
  5. Quel est le modèle économique réel des IA aujourd'hui ?
  6. En quoi l'IA est-elle devenue un enjeu militaire mondial ?
  7. Quelle place peut jouer l'Europe dans cette course à l'IA ?
  8. Est-ce que l'IA menace réellement l'emploi ?
  9. Comment éduquer les jeunes dans un monde dominé par l'IA ?
  10. L'usage intensif des IA risque-t-il d'accroître notre solitude numérique ?

Timelaps :

  • 0:00 Introduction à l'IA et présentation de Tariq Krim
  • 0:50 Démontage des mythes autour de l'intelligence artificielle
  • 3:30 Pourquoi l'IA reste fondamentalement de l'informatique
  • 6:00 ChatGPT et personnalisation des biais cognitifs
  • 9:30 Deep search : opportunités et limites
  • 13:50 Impact réel sur la productivité individuelle
  • 20:00 Rôle des médias dans la perception publique de l'IA
  • 28:00 IA et militarisation technologique
  • 36:00 L'impact de l'IA sur l'éducation et l'apprentissage
  • 41:00 Solitude numérique et relations humaines

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[Moment]  Peut-on changer ou doit-on s'accepter avec Anne Ghesquière cover placeholder
[Moment]  Peut-on changer ou doit-on s'accepter avec Anne Ghesquière
11 min • 24/04/2025

Détails

Anne Ghesquière est entrepreneure, autrice, et fondatrice du podcast Métamorphose. Dans cet épisode, nous plongeons ensemble dans les profondeurs de la psyché humaine pour questionner notre capacité à changer.
Nous sommes très proche avec Anne et cet épisode était une pépite, voici donc un petit extrait de notre conversation.

J’ai interrogé Anne sur ce que signifie véritablement "changer" : est-ce que l’on évolue ou est-ce que notre essence reste la même, malgré les années, les épreuves, les prises de conscience ? Ensemble, nous avons évoqué l’idée que parfois, il ne s’agit pas tant de changer que d’accepter qui l’on est. Anne partage des réflexions personnelles puissantes sur l’acceptation de soi, la résilience, et cette part de folie créative qui sommeille en chacun de nous.

Dans cet échange intimiste, on parle aussi de liberté, de destin, et de cette danse mystérieuse entre ce que nous sommes, ce que nous croyons devoir être, et ce que nous choisissons de devenir.

Citations marquantes

  1. "Est-ce qu'on change vraiment, ou est-ce qu'on apprend simplement à mieux se connaître ?"
  2. "La résilience n’est pas possible pour tout le monde, et c’est OK."
  3. "Ce n’est pas que j’ai changé, c’est que je retiens davantage."
  4. "Notre vie est une œuvre — comment la créer à notre image ?"
  5. "Et si ce que l’on prend pour de la folie était simplement une forme d’art inexprimée ?"

Questions posées dans l’interview

  1. Est-ce que tu crois que les gens changent vraiment ?
  2. Que veut dire « changer » selon toi ?
  3. Est-ce qu’on peut évoluer sans changer fondamentalement ?
  4. Que penses-tu de l’idée que l’humain est « un peu fou » par essence ?
  5. Est-ce que la résilience est accessible à tous ?
  6. Est-ce qu’on est vraiment libre ?
  7. Comment fais-tu pour reconnaître tes anciens schémas ?
  8. As-tu appris à dire non ?
  9. Quelle est ta vision du destin versus le libre arbitre ?
  10. Comment faire pour exprimer notre part créative refoulée ?

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#347 La gynécologie sans tabou avec Dr Olivier Marpeau (partie 2) cover placeholder
#347 La gynécologie sans tabou avec Dr Olivier Marpeau (partie 2)
39 min • 22/04/2025

Détails

Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.
Avoir 2 hommes qui parlent de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.
J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçue suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!


Avec Olivier, j’ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s’est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue.
Ce qui m’a particulièrement frappé chez lui, c’est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n’y a que silences et gêne.

Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l’écoute et la relation aux patientes.
J’ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l’on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l’endométriose peut rester invisible pendant des années.

Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d’ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d’informations.
J’ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu’on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu’il faudrait changer, concrètement, dans l’éducation à la santé.

Ce qui ressort de cet échange, c’est qu’on ne peut plus se permettre d’ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance.
Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C’est une conversation qui, je l’espère, fera bouger les lignes — et les consciences.

`

Citations marquantes

  1. « Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »
  2. « Ce n’est pas en cachant les choses qu’on rassure les femmes, c’est en leur expliquant. »
  3. « On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »
  4. « Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu’on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »
  5. « On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »

Questions structurées posées dans l’interview

  1. Pourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?
  2. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?
  3. Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?
  4. Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?
  5. Comment expliquer qu’on pose un stérilet sans anesthésie ?
  6. Quelle est ta vision de l’éducation à la fertilité ?
  7. Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?
  8. Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?
  9. Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d’ovocytes ?
  10. Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?

Timestamps clés

  • 00:00 – Introduction de l’épisode et présentation d’Olivier
  • 04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco
  • 09:30 – La douleur féminine : une question négligée
  • 15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception
  • 22:05 – L’endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible
  • 29:10 – La congélation d’ovocytes : explications claires et sans langue de bois
  • 34:45 – L’éducation sexuelle : un levier pour l’autonomie
  • 41:00 – Les consultations gynéco : ce qu’il faut vraiment savoir
  • 46:20 – Message d’Olivier pour les femmes (et les hommes)

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#347 La gynécologie sans tabou avec Olivier Marpeau (Mongyneco) -partie 1 cover placeholder
#347 La gynécologie sans tabou avec Olivier Marpeau (Mongyneco) -partie 1
55 min • 22/04/2025

Détails

Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.
Avoir 2 hommes qui parle de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.
J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçu suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!


Avec Olivier, j’ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s’est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue.
Ce qui m’a particulièrement frappé chez lui, c’est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n’y a que silences et gêne.

Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l’écoute et la relation aux patientes.
J’ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l’on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l’endométriose peut rester invisible pendant des années.

Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d’ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d’informations.
J’ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu’on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu’il faudrait changer, concrètement, dans l’éducation à la santé.

Ce qui ressort de cet échange, c’est qu’on ne peut plus se permettre d’ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance.
Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C’est une conversation qui, je l’espère, fera bouger les lignes — et les consciences.

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Citations marquantes

  1. « Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »
  2. « Ce n’est pas en cachant les choses qu’on rassure les femmes, c’est en leur expliquant. »
  3. « On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »
  4. « Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu’on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »
  5. « On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »

Questions structurées posées dans l’interview

  1. Pourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?
  2. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?
  3. Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?
  4. Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?
  5. Comment expliquer qu’on pose un stérilet sans anesthésie ?
  6. Quelle est ta vision de l’éducation à la fertilité ?
  7. Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?
  8. Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?
  9. Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d’ovocytes ?
  10. Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?

Timestamps clés

  • 00:00 – Introduction de l’épisode et présentation d’Olivier
  • 04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco
  • 09:30 – La douleur féminine : une question négligée
  • 15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception
  • 22:05 – L’endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible
  • 29:10 – La congélation d’ovocytes : explications claires et sans langue de bois
  • 34:45 – L’éducation sexuelle : un levier pour l’autonomie
  • 41:00 – Les consultations gynéco : ce qu’il faut vraiment savoir
  • 46:20 – Message d’Olivier pour les femmes (et les hommes)

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[SOLO] Les 5 vérités inconfortables que j'ai apprise pour faire durer l'amour cover placeholder
[SOLO] Les 5 vérités inconfortables que j'ai apprise pour faire durer l'amour
30 min • 17/04/2025

Détails

Cet épisode est tiré de ma newsletter, pour vous abonner c'est ici!!!

Comme je vous. le dis je vous remercie mille fois pour me suivre dans cette aventure de Vlan!

J'adore mon célibat actuel, cette liberté exquise de décider de mon emploi du temps sans compromis.
Et pourtant, je suis un incorrigible romantique !
Ce paradoxe délicieux me constitue et colore ma vie de nuances fascinantes.
Cette dualité n'est sans doute pas étrangère à mon histoire familiale.
J'ai grandi avec des parents qui se sont rencontrés jeunes, ont eu des enfants à 24 et 26 ans et sont restés ensemble jusqu'à la fin malgré les tumultes de la vie – chose de plus en plus rare, j'ai l'impression.
Ils ont incarné devant moi la possibilité d'un amour durable, même si le chemin n'était pas toujours facile.
N'est-ce pas incroyable que nous puissions simultanément chérir notre indépendance et rêver de construire à deux ?
L'amour reste cette aventure extraordinaire qui transcende les époques.
Au 18ème siècle, Benjamin Franklin déclarait qu'un "homme sans femme n'est rien d'autre qu'un demi-homme" (on était moins subtil à l'époque...d’autant moins quand on sait que les femmes célibataires étaient, elles, brûlées vivent pour sorcellerie), et aujourd'hui encore, malgré toutes nos avancées, le couple demeure cette quête collective qui nous anime presque tous.

Qu'y a-t-il de si captivant dans cette danse à deux ? Pourquoi continuons-nous à nous lancer dans cette entreprise hasardeuse, malgré les cicatrices et les déceptions ?
Peut-être parce que l'amour, dans ses plus beaux moments, nous offre cette alchimie rare entre sécurité et aventure, entre connaissance profonde et éternelle découverte.

J'ai connu des histoires d'amour intenses - dont une qui m'a conduit à imprimer un livre de 400 pages de nos échanges et à déménager à New York !
Ces expériences m'ont transformé, enrichi, parfois blessé, mais jamais je n'ai regretté de m'être lancé et de vivre pleinement les choses (c’est ce que me disais ma psy).
Chaque relation a ajouté une couche de compréhension à ma carte du monde émotionnel.

À travers cette newsletter, je vous invite à explorer avec moi les mystères et les joies de l'amour moderne, ses défis et ses trésors cachés.
Je partagerai mes découvertes (j’ai beaucoup cherché), mes erreurs (nombreuses !) et les pépites de sagesse glanées en chemin.
Car si j'ai renoncé au mythe paralysant de l'âme sœur, je n'ai certainement pas abandonné la quête d'un amour authentique et vibrant.

Comme l'écriture elle-même, l'amour nous enseigne ce que nous ne savions pas connaître sur nous-mêmes. Embarquons ensemble dans cette exploration joyeuse !

Mon parcours amoureux : des cicatrices comme boussole

Ma première histoire d'amour a duré sept ans. Je l'ai rencontrée dès les premières semaines d'école de commerce, nous nous sommes fiancés, le mariage était planifié. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours proches, mais cette relation était fondamentalement dysfonctionnelle — principalement à cause de moi, je dois l'admettre.

J'avais endossé la cape du sauveur pour surmonter ma timidité. Mon besoin d'appartenance était si intense et elle incarnait tout ce que je n'étais pas.
C'était profondément injuste pour elle mais j’y reviendrais.
J'ignorais alors mes propres besoins, mes névroses, mon style d'attachement.
Elle est devenue malveillante malgré elle, et cette histoire était condamnée dès le départ.

Ma deuxième relation significative m'a conduit chez un psychologue, perdu que j'étais. Sans doute l'une des décisions les plus sages de ma vie. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à consulter des voyantes, cherchant désespérément des réponses que je ne trouvais pas en moi.

Puis est venue LA relation passionnelle de ma vie.
Une relation tellement intense qu’elle est difficile à expliquer.
Pour vous donner une idée: j'ai compilé les trois premiers mois de nos échanges dans un livre de 400 pages imprimé en deux exemplaires (un pour elle et l’autre pour moi), et j'ai déménagé à New York pour elle.
Cette femme réputée pour son légendaire self-control ne maîtrisait plus rien non plus.
Certains parleraient d'âme sœur ou de flamme jumelle — j'ai cherché toutes les explications possibles. Après quatre ans d'une intensité intacte, elle est partie sans un mot d'explication.

Huit ans ont passé, et il m'en a fallu 6 pour m'en remettre. Je le dis ici car dans cette société ou tout va de plus en plus vite parfois on n’accepte plus chez les autres mais aussi chez soi même que certains processus prennent du temps.
Quoiqu’il en soit cette rupture m'a transformé.
Comme me l'a fait remarquer un ami, peu d'hommes parlent ouvertement de leurs blessures amoureuses. Je n'avais pas le choix — cette histoire m'a bouleversé dans ma chair.
Je crois que c’est important d’en parler et c’est la raison pour laquelle j’ai accepté l’invitation d’Anne du podcast Métamorphose à l’époque.
C’est essentiel de montrer la vulnérabilité sans faux semblant et que les hommes ne sont évidemment pas insensibles aux ruptures. J’espère que cela aura permis à d’autres hommes de se connecter avec eux même.
Et puis, je suis heureux d’avoir fait un kinsugi de cette rupture en co-créant un kit de secours pour cœur brisés.

Durant ces six années de deuil, j'ai sabordé des relations avec des femmes extraordinaires, les comparant inévitablement à elle. J'ai finalement réussi à briser ce lien toxique grâce à un travail acharné avec psychologues, énergéticiens, voyantes, astrologues, constellations familiales, et même l'ayahuasca. J'ai tout essayé pour m'en libérer.

J'ai su que j'étais guéri quand je suis retombé amoureux. Même si cette nouvelle histoire fut brève pour d'autres raisons, elle a confirmé ma guérison. Aujourd'hui, je reste ouvert à construire quelque chose avec quelqu'un, mais ce n'est pas simple.

Les raisons de cette difficulté sont précisément l'objet de cette newsletter et je vous livre ce qui selon moi cloche en 5 grands points !

Raison #1 : Nous sommes des idéalistes irréalistes par essence

Nous avons grandi bercés par des mythes grecs(ne les sous-estimons pas, ils sont centraux), des histoires comme celle de Roméo et Juliette, des contes pour enfants ou encore des films hollywoodiens qui nous ont fait croire que l'impossible devenait possible par amour.
Mais ces récits se concentrent presque exclusivement sur la quête amoureuse, rarement sur ce qui vient après.

"Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Comment ont-ils géré leurs névroses respectives ? Leurs univers distincts ? Leurs problèmes de communication ? Leurs baisses de désir ? Leurs potentielles tentations extraconjugales ?

Dis rapidement, notre idéal romantique est incompatible avec la réalité d'une connexion humaine.
Ces expressions comme "ma moitié" sous-entendent que nous serions incomplets avant de rencontrer l'autre. "The one" ou "l'âme sœur" suggèrent qu'une seule personne au monde peut nous convenir.
Vous l’aurez compris, j'ai personnellement expérimenté ce mythe de l'âme sœur — et en ai payé le prix fort.

Cet idéal présuppose que notre partenaire devrait tout comprendre de nous sans communication verbale, alors même que nous peinons à nous comprendre nous-mêmes (personnellement, je me découvre encore chaque jour).
Cela est évidemment accentué par un individualisme (pour ne pas dire égoïsme) sous stéroïdes.
L'autre vit dans un univers parallèle, avec un système proche mais fondamentalement différent du nôtre.

De manière anecdotique, lors d'un de mes événements sur l'IA, une personne a partagé qu'elle se sentait plus "vue" et "entendue" par ChatGPT que par son médecin ou ses amis.
Notre société d'hyper-optimisation nous a fait perdre la capacité à prendre le temps — ou à l'accorder à l'autre.
La conséquence est ce manque d’écoute mutuel et donc des incompréhensions en pagaille.
Et si vous ajoutez à cela des différences culturelles, comme je l'ai vécu, cela complique encore davantage la situation.

Esther Perel m'a fait réaliser que nos attentes sont démesurées : nous demandons à une seule personne de nous apporter ce qu'autrefois tout un village nous fournissait — sécurité, identité, amitié, sexualité, complicité émotionnelle et intellectuelle, goûts communs...
Je ne vous fais pas la leçon, je suis le premier à tomber dans ce piège, tout en sachant parfaitement son absurdité.
Le couple exige des compromis et un travail constant de construction à deux.

Par ailleurs, nous entrons dans une relation avec une vision identitaire, un rêve de qui nous voulons devenir — souvent flou ou fantasmé.
Quand on s'engage, ce n'est pas seulement l'autre qu'on cherche, mais une version future de soi-même. Ici aussi je plaide totalement coupable et ma 1ère longue relation s’inscrivait à 200% dans cette dynamique.

Mais comme le souligne Esther, ce processus est inconfortable car l'autre ne change pas à notre rythme et ne comprend pas nécessairement le rôle implicite que nous lui avons assigné (m'apaiser, m'ouvrir, m'élever, m'intégrer…).
Le changement personnel étant douloureux, nous finissons par reprocher à l'autre ce qui nous fascinait initialement. Ainsi, un partenaire choisi pour sa légèreté devient "irresponsable", une personne stable devient "ennuyeuse"…

Le fantasme identitaire se heurte inévitablement à la réalité relationnelle.
Et bien sur, les applications de rencontre aggravent le problème en alimentant l'illusion d'une offre infinie, comme si l'amour n'était qu'à un swipe de distance.
Pour y avoir passé du temps, je vous rappelle (particulièrement si vous êtes en couple) que c'est aussi illusoire que ces couples Instagram où tout semble parfait.

Raison #2 : Les papillons dans le ventre sont souvent un dangereux leurre

Nous avons tous éprouvé ces fameux papillons dans le ventre, cette sensation vertigineuse que nous pourchassons comme le nectar ultime de l'amour.
C'est le moment où nous nous sentons le plus vivants d’ailleurs souvent considéré comme l'indicateur suprême de l'amour véritable.
Franchement, quoi de plus délicieux que cette vibration viscérale ?

J'adore personnellement cette sensation, mais les avertissements d'Alain de Botton m'ont ouvert les yeux : ce frisson que nous ressentons est très souvent une réaction à quelque chose de familier, parfois simplement l'activation d'un vieux schéma ou d'une blessure non cicatrisée.

Voilà pourquoi nous sommes parfois attirés par des personnes qui ne nous conviennent pas du tout.
En réalité, nous sommes attirés par ceux qui vont nous faire souffrir d'une manière qui nous est familière.
Une relation calme, douce et respectueuse peut nous sembler étrange, "sans passion", voire profondément ennuyeuse, parce qu'elle menace notre scénario intérieur bien rodé.

De Botton nous met en garde : ne confondez pas compatibilité avec familiarité traumatique. C'est extrêmement frustrant, car j'aime cette sensation d'intensité.
D’ailleurs, même en sachant que c'est un indicateur défectueux, j'adore ces papillons et ce deuil n'est pas facile à faire (long way to go greg…ahahahhah).

Alors à quoi se fier si les papillons sont trompeurs ?
J'ai découvert que j'appliquais inconsciemment les conseils d'Alain de Botton quand je me sentais particulièrement à l'aise avec quelqu'un.

L'une de ses questions préférées: "C'est quoi le weirdo en toi?" Parce qu'en vérité, sans masques ni artifices, nous sommes tous un peu étranges.
Je sais que je suis vraiment amoureux quand j'ose révéler mes aspects les plus singuliers sans crainte du jugement, je laisse entrevoir ce qui se passe derrière le masque.

Un autre signal essentiel selon lui — et auquel je suis attentif sans vraiment y réfléchir : observer si l'autre personne est capable de reconnaître ses propres biais et imperfections et si elle sait s'excuser quand ils se manifestent.
Il faut également s'interroger honnêtement : sommes-nous nous-mêmes capables de cette introspection ? Je ne parle pas de sautes d'humeur passagères, mais de nos véritables zones d'ombre.

On peut mesurer l'évolution d'une personne à sa capacité à reconnaître qu'elle est loin de l'idéal.
Ce n'est pas quelque chose qu'on peut demander directement ; il faut l'observer à travers l'expérience partagée.
L'objectif n'est évidemment pas l'auto-flagellation, mais une lucidité bienveillante sur nos mécanismes.

Enfin, il est crucial de déterminer si la personne comprend que l'amour est une compétence plus qu'une émotion. Ressentir, bien sûr, mais surtout comprendre qu'un couple exige un travail commun, des compromis, des discussions et des efforts constants.

Une amie a pris la décision d'aller voir un thérapeute de couple dès qu'elle a senti que sa relation devenait sérieuse.
Non pas parce qu'ils rencontraient des problèmes, mais pour s'assurer que leur communication resterait toujours fluide.
J'ai trouvé cette initiative particulièrement mature et judicieuse.
D’ailleurs, je serais curieux de connaître votre opinion à ce sujet que certains pourraient qualifier de « tue l’amour ».

Raison #3 : La catégorisation devient notre prison mentale

Lorsque j'ai réalisé mon épisode sur les "pervers narcissiques", ma première observation fut celle-ci : quand tout le monde devient pervers narcissique, plus personne ne l'est véritablement.
Et cette banalisation est irrespectueuse envers les véritables victimes.

Cette réflexion s'applique à toute cette culture de surface et ces catégorisations simplistes que nous accumulons : styles d'attachement, langages de l'amour... sans oublier le mot fourre-tout "toxique", tellement galvaudé qu'il a perdu toute substance.

Certes, se positionner sur un spectre a son utilité, mais comme son nom l'indique, c'est un "spectre" — il est rare d'incarner une seule catégorie pure.
Personnellement, je trouve difficile d'identifier MON langage de l'amour principal, car tous me parlent profondément.

Il en va de même pour la sexualité. Dans ce domaine, j'ai l'impression que nos corps communiquent directement.
Certaines connexions sont extraordinaires, d'autres catastrophiques, sans que ce soit nécessairement la faute de quiconque. C'est ainsi, et ce n'est pas grave.
Je l’avoue sans souci, j’ai été un « mauvais coup » pour certaines personnes mais j’espère un meilleur pour d’autres.

J'ai souvent remarqué que cette alchimie se ressent dès le premier baiser. Cela dit, la sexualité reste un territoire d'exploration infini où nous devons d'abord accepter notre ignorance fondamentale.

C'est particulièrement vrai pour les hommes car, d'après mon expérience, les femmes réagissent très différemment aux mêmes stimuli.
Je n'ai pas d'expérience avec les hommes, mais j'imagine que c'est un peu plus mécanique — quoique vous pourriez me contredire.

Au-delà de l'attraction initiale et des premières années, l'enjeu devient de faire durer le désir. J'ai adoré recevoir Anne et Jean-François Descombe sur ce sujet.
Ils encouragent à dépasser l'idée reçue selon laquelle le sexe doit toujours naître spontanément du désir dans un couple établi.

En réalité, aussi peu romantique que cela puisse paraître, il est souvent préférable de planifier des rendez-vous intimes, de créer délibérément des moments de connexion et de transcender les conventions en développant une perception corporelle plus subtile.

Je n'ai jamais mis cette approche en pratique car ma compréhension de ces dynamiques est arrivée tardivement et mes relations récentes ont été trop brèves pour arriver à cet endroit. Cependant, j'observe que nous sommes souvent complètement déconnectés de nos corps sans même nous en rendre compte, parce qu'ils se protègent naturellement.

Il faut réapprendre à ressentir, à ramener la sexualité dans le corps plutôt que dans la tête. C'est un travail considérable (pour moi aussi qui suis tellement cérébral).

Raison #4 : Prisonniers de la performance, même dans l'intimité

La sexualité demeure un enjeu majeur dans les relations, devenant souvent une difficulté dans les couples établis.
Je crois que nous sommes conditionnés à la performance dans tous les domaines, alors que l'intimité devrait être précisément l'espace où cette pression n'existe pas.

Pourtant, nous sommes obsédés par le plaisir de l'autre, et si nous échouons à l'atteindre, nous remettons tout en question. Cette pression existe pour les hommes, mais je la perçois encore plus forte chez les femmes.

Un homme qui n'éjaculerait pas à répétition serait source d'inquiétude majeure pour sa partenaire, et probablement pour lui-même. J'ai conscience que mes propres biais transparaissent ici, mais j'ai l'impression que dans le sens inverse, ce serait moins problématique.

Esther Perel dit: "Dis-moi comment tu as été aimé, je te dirai comment tu fais l'amour."
Selon elle, notre histoire émotionnelle s'inscrit dans la physicalité de notre sexualité. Personnellement, il y a longtemps, j'entretenais une forme de respect que je qualifierais aujourd'hui de "déplacé" envers mes partenaires — déplacé parce que la sexualité n'implique pas un manque de respect.
Typiquement, le problème résidait dans mon rapport à l'autre et à la sexualité en général.

Un autre exemple peut être plus parlant pourrait être celui d’une femme qui n’oserait jamais dire à son partenaire qu'elle n'appréciait pas certaines pratiques sexuelles - cela illustre comment des schémas émotionnels anciens (peur du conflit ou de la désapprobation) créent des blocages dans l'intimité physique.

Parfois, des couples apparemment harmonieux connaissent aussi des blocages sexuels malgré leur amour et leur entente.
Esther Perel a développé toute une méthodologie de questions pour identifier comment nous avons appris à aimer, quelles ont été nos figures protectrices durant l'enfance, et si l'expression de nos émotions et de notre plaisir était considérée comme acceptable.

Les réponses à ces questions révèlent comment nos expériences passées façonnent notre "plan érotique" et influencent nos défis émotionnels dans l'intimité.
Notre histoire émotionnelle marque profondément notre sexualité, se manifestant à travers nos conditionnements, la reproduction de schémas relationnels, nos peurs de la vulnérabilité et la dynamique même de nos interactions intimes.

Heureusement, la sexualité peut également devenir un outil pour accéder à des émotions profondes et résoudre des blocages que nous n'arrivions pas à surmonter autrement.
En définitive, je crois que le couple n'existe pas pour "réussir" mais pour nous permettre de "ressentir".

Nous devons impérativement nous libérer de cette logique performative et productiviste pour simplement nous sentir vivants.
C’est une véritable révolution intérieure qui s'impose.

Raison #5 : Nous entrons dans le couple pour évoluer, mais résistons au changement

Depuis les Lumières, nous avons élevé l'individualisme au rang de valeur suprême. Comme je l'ai abordé dans une précédente newsletter, nous nous imposons une isolation que nous semblons apprécier, mais qui nous déconnecte de notre humanité fondamentale.

La vie de couple exige d'articuler une dynamique entre préservation de son identité propre et connexion authentique avec l'autre.
Comme évoqué dans la première raison, nous sommes des idéalistes irréalistes, portés par l'illusion d'un amour parfait qui nous transformerait en une version améliorée de nous-mêmes.

Pourtant, lorsque nous nous engageons, cette promesse de métamorphose se heurte à la réalité.
Nous ne choisissons pas un partenaire uniquement pour ses qualités ; inconsciemment, nous choisissons aussi une version future de nous-mêmes que nous aspirons à incarner — devenir plus calme, plus fort, plus complet.
Esther Perel l'exprime magnifiquement : nous rencontrons l'autre pour retrouver une partie de nous encore inexplorée.

Cette promesse d'évolution engendre cependant une tension profonde.
Ce qui nous fascinait initialement devient source d'inconfort.
Le calme apaisant se transforme en froideur détachée, la liberté joyeuse en irresponsabilité.
La vision identitaire que nous avions imaginée entre en contradiction avec la réalité quotidienne du changement.
Nous résistons à cette évolution parce qu'elle bouscule notre identité, même celle que nous avions idéalement construite.

Le couple devient ainsi un espace paradoxal où nous aspirons à grandir tout en redoutant de perdre notre stabilité.
Nous voulons évoluer, mais uniquement à notre rythme, sans que les transformations imposées par l'autre ne remettent en question ce que nous considérons comme notre essence. Ce conflit nous pousse souvent à rejeter ce qui devait nous transformer, à blâmer l'autre pour une inertie que nous percevons comme une trahison de notre idéal initial.

Ce tiraillement entre l'envie d'ouvrir un nouveau chapitre et la peur d'abandonner l'image rassurante de notre identité constitue l'une des dynamiques les plus universelles et douloureuses de la vie à deux.
C'est pourtant dans cette lutte que réside le potentiel d'une transformation authentique, si nous acceptons enfin le coût du changement intérieur.

En conclusion: l'amour comme territoire d'exploration, non de performance

Aimer aujourd'hui est difficile, non pas parce que nous serions devenus incapables d'aimer, mais parce que nous attendons de l'amour qu'il résolve tout.
Qu'il nous apaise, nous élève, nous stimule, nous révèle.
Qu'il nous offre simultanément la sécurité d'un foyer et l'ivresse d'une passion.
Qu'il nous soutienne dans les moments difficiles tout en nous laissant respirer quand nous avons besoin d'espace.
Ce n'est plus simplement une relation: c'est une architecture existentielle, un miroir identitaire, un incubateur de sens. C'est trop demander.

Lorsque la réalité ne correspond pas à cette fiction intérieure, nous résistons.
Nous accusons, fuyons ou nous replions.
Nous croyons que l'autre nous blesse intentionnellement, alors qu'il réveille en nous des mémoires anciennes, des blessures non cicatrisées, des récits que nous tenons pour vérités absolues. Et nous l’avons vu, les papillons n’y sont pas pour rien…
Nous oublions que dans toute relation, il n'existe jamais une vérité unique mais deux narrations distinctes — souvent incompatibles.

Nous redoutons également le conflit, que nous confondons avec la fin de l'amour.
Je déteste le conflit en bon « gentil », pourtant, un conflit traversé avec conscience est peut-être ce qu'il y a de plus vivant dans une relation.
Il ne signale pas l'échec, mais la possibilité d'un lien authentique — non plus idéalisé, mais profondément incarné.

Le couple n'a pas vocation à nous rendre heureux comme le ferait un produit fini.
Il existe pour nous faire grandir, parfois nous ébranler, souvent nous décaler.
Aimer n'est pas maîtriser, ni guérir, ni même comprendre entièrement.
C'est oser traverser l'inconfort du lien sans fuir à la première dissonance.
C'est abandonner l'idée qu'il existe une méthode parfaite pour aimer, pour embrasser la complexité d'un ch

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#346 Retrouver du pouvoir dans le chaos avec Matthieu Dardaillon
1 h 4 min • 15/04/2025

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Matthieu Dardaillon est entrepreneur social, fondateur de Ticket for Change – une structure qui a accompagné de nombreux projets à impact, dont l’application bien connue Yuka – et il est aussi l’auteur du livre Anti-Chaos. J’avais très envie d’inviter Matthieu, parce que son livre entre incroyablement en résonance avec ce que je cherche à faire avec Vlan! : donner du sens, créer du lien, aider chacun à retrouver de la clarté dans un monde de plus en plus complexe.

Dans cet épisode, nous avons eu une conversation très ouverte, presque intime, sur nos peurs, nos contradictions, nos espoirs aussi.

On vit une époque de bascule, où tout s'accélère, où les repères se brouillent, où l’impuissance peut nous paralyser.

C’est précisément cela que Matthieu aborde dans son ouvrage et dans notre échange : comment vivre et surtout agir dans un monde chaotique ? Comment retrouver notre pouvoir d’agir dans un système qui semble parfois aller droit dans le mur ?

Ce qui m’a frappé, c’est à quel point nos réflexions se croisent. On parle de polycrises, de fin de modèle, de croissance absurde, mais aussi de rêve, de joie d’agir, d’entrepreneuriat du quotidien.

Matthieu partage des outils concrets, comme le modèle ABZ ou la règle des deux jours, pour passer de la réflexion à l’action. Il explique aussi pourquoi l’écoute – la vraie, l’écoute empathique et générative – est fondamentale pour co-construire le monde de demain.

J’ai aussi osé parler de mes propres contradictions, comme cette tension entre l’envie d’un mode de vie communautaire et l’imaginaire individuel dans lequel j’ai grandi.
Et Matthieu, avec beaucoup de bienveillance, m’a aidé à poser des mots là-dessus, à me questionner sur mes valeurs, mes besoins, et sur les petits pas concrets que je peux poser pour avancer vers ce futur désirable.

Ce qui est beau dans la pensée de Matthieu, c’est qu’elle ne moralise jamais.
Il ne cherche pas à convaincre, mais à inspirer. Il ne juge pas ceux qui n’en font pas assez, mais célèbre ceux qui essaient. Il croit profondément en la puissance de l’exemple, en la valeur de la recherche collective, et surtout en la capacité de chacun à contribuer, depuis là où il est.

Cet épisode est un souffle. Un moment suspendu pour réfléchir, ressentir, rêver, mais aussi agir. J’espère qu’il vous parlera autant qu’il m’a nourri.

Citations marquantes

  1. « On est chacun contributeur, là où on agit au quotidien. »
  2. « Ce qu’il faut, c’est donner envie, pas convaincre. »
  3. « Le rêve est une étoile polaire dans le brouillard. »
  4. « On a besoin d’imaginer de nouvelles boussoles collectives. »
  5. « L’entre-deux-mondes est un lieu d’inconfort, mais aussi de création. »

10 questions structurées posées

  1. Pourquoi as-tu écrit le livre Anti-Chaos ?
  2. Est-il normal de se sentir submergé aujourd’hui ?
  3. Quelles sont les causes profondes de cette sensation d’impuissance ?
  4. À quoi pourrait ressembler le monde de demain ?
  5. Comment peut-on vivre dans l’entre-deux-mondes ?
  6. Est-ce que tout le monde peut être un entrepreneur du changement ?
  7. Comment bien s’entourer pour réussir un projet à impact ?
  8. Quelle est la place du rêve dans un monde en mutation ?
  9. Comment gères-tu tes contradictions personnelles ?
  10. C’est quoi, pour toi, un rapport sain à l’argent ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction par Grégory Pouy
  • 02:00 – Pourquoi Matthieu a écrit Anti-Chaos
  • 05:00 – Comprendre le chaos systémique
  • 10:00 – Vivre dans l’entre-deux-mondes
  • 13:00 – Le nouveau paradigme est déjà en marche
  • 18:00 – Reprendre son pouvoir d’agir
  • 26:00 – La question de la croissance
  • 30:00 – Le rôle du rêve
  • 35:00 – Imaginaire collectif vs. réalités personnelles
  • 40:00 – Le modèle ABZ : de la vision à l’action
  • 47:00 – Le rapport à l’argent
  • 51:00 – Les quatre niveaux d’écoute
  • 55:00 – Les projets actuels de Matthieu

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[MOMENT] Désalignement et quête de sens : un mal générationnel avec Emmanuel Duez
11 min • 11/04/2025

Détails

Emmanuelle Duez est fondatrice de The Boson Project, un cabinet de conseil qui milite pour une transformation en profondeur de l'entreprise et de la société. Dans cet épisode, nous parlons d'engagement, de quête de sens, d'alignement personnel, et de la manière dont ces éléments s'entremêlent dans un monde en mutation.
j'ai eu le plaisir de la recevoir il y a plusieurs années pour parler de l'engagement et ici c'est un extrait de notre conversation bien sur.

J’ai questionné Emmanuelle sur ce qui pousse les individus à s’engager, alors même qu’ils n’y trouvent pas toujours un intérêt personnel immédiat. Elle m’a partagé sa vision très personnelle de l'engagement comme un moteur de vie, une façon de vibrer, de se sentir vivant à chaque instant. On a aussi échangé sur le rôle fondamental de l’alignement intérieur : comment peut-on réellement servir une cause sans d’abord être profondément ancré dans ses valeurs et sa propre histoire ?

C’est une conversation dense, inspirante, parfois bouleversante, qui pose les bonnes questions sur notre place dans le monde, notre rapport aux autres, et notre désir de contribution. Un épisode miroir pour tous ceux qui se posent des questions sur leur trajectoire, leur cohérence, et leur envie de faire bouger les lignes.

Citations marquantes

  1. "S'engager, c’est une mise en mouvement. C’est un point de bascule."
  2. "L’alignement, c’est quand ce qu’on fait sonne juste avec ce qu’on est."
  3. "Plus t’es profondément ancré, plus t’es solide."
  4. "Les gens profondément alignés sont solaires, ce sont des étoiles polaires."
  5. "L’engagement, à titre égoïste, me permet de vibrer chaque seconde."

Questions posées

  1. Comment convaincre les gens de s'engager quand ils ne voient pas leur intérêt personnel ?
  2. Qu'est-ce que l'engagement t’apporte personnellement ?
  3. Pourquoi est-ce si important d’être aligné avec soi-même avant de s’engager ?
  4. Que signifie réellement être aligné dans sa vie personnelle et professionnelle ?
  5. Comment réaligner les organisations sur leurs valeurs profondes ?
  6. Pourquoi certaines personnes s’engagent pour de mauvaises raisons ?
  7. En quoi l'engagement peut-il être destructeur s’il est mal orienté ?
  8. Comment as-tu personnellement travaillé ton propre alignement ?
  9. Quel rôle a joué ton entourage dans ton parcours ?

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#345 L'occident ne comprend plus le monde avec Pierre Haski (partie 2)
49 min • 08/04/2025

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Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.
Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.
L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.

Si vous suivez l’actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe.

Pierre est aussi l’auteur d’un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s’il en est, qu’il aborde avec la profondeur d’un expert mais aussi l’humilité de l’homme de terrain.

Dans cet épisode, j’ai voulu aller plus loin que les simples flashs d’info ou les réactions épidermiques.

J’ai questionné Pierre sur ce qu’il appelle “la marge du monde” – ces zones que l’on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain.

Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l’émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.

Ce qui m’a profondément marqué dans cet échange, c’est cette manière qu’a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.

Dans cet épisode, nous parlons aussi de l’aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l’Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d’un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.

5 citations marquantes

  1. “Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”
  2. “Les témoignages contradictoires, c’est là où commence le travail du journaliste.”
  3. “Le monde n’est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”
  4. “Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”
  5. “Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n’importe quoi.” – citation d’Hannah Arendt citée par Pierre

10 questions structurées posées dans l’interview

  1. Comment passe-t-on de correspondant à France Inter ?
  2. Quelle est l’origine de ton intérêt pour la géopolitique ?
  3. En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?
  4. Pourquoi l’Occident ne comprend plus le Sud global ?
  5. Que signifie l’accusation d’apartheid portée par l’Afrique du Sud contre Israël ?
  6. Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?
  7. Pourquoi l’ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?
  8. Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?
  9. Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?
  10. En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube

  • 00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski
  • 02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme
  • 05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter
  • 08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud
  • 12:00 Israël, Palestine et l’hypocrisie occidentale
  • 16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation
  • 20:00 La France et son rôle européen affaibli
  • 28:00 L’OTAN, Trump et les risques de retrait américain
  • 36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?
  • 48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs
  • 53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes
  • 58:00 France, médias et polarisation
  • 1:01:00 Israël-Palestine : l’impossibilité de l’unanimité morale

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