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Gregory Pouy

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[MOMENT] Le jour où la France a dit non à la religion catholique avec Patrick Weil cover placeholder
[MOMENT] Le jour où la France a dit non à la religion catholique avec Patrick Weil
9 min • 09/10/2025

Détails

Patrick Weil, historien et chercheur au CNRS, revient dans cet extrait sur un épisode clé de l’histoire de France : la séparation de l’Église et de l’État.
Dans un contexte politique et géopolitique tendu aujourd’hui, où la place du religieux dans le débat public est plus que jamais questionnée, il m’a semblé essentiel de remettre en lumière ce moment charnière.
Le terme de laicité est très utilisé mais pour servir des propos qui sont en décalage avec le sujet initial.

Dans cet épisode, nous parlons de la manière dont l’Église s’est mêlée des affaires politiques françaises à la fin du XIXe siècle, en soutenant des causes monarchistes ou en s’opposant ouvertement à la République, jusqu’à provoquer un tournant historique. J’ai questionné Patrick Weil sur le rôle décisif d’Aristide Briand et de Clémenceau, sur la crise des inventaires, mais aussi sur la stratégie politique mise en place pour préserver la paix civile tout en affirmant fermement la laïcité.

Cet échange met en lumière une leçon essentielle : la loi de 1905 n’est pas née d’un affrontement brutal, mais d’une volonté de compromis éclairé, pour garantir la liberté de culte tout en protégeant l’espace public des pressions religieuses. Une réflexion toujours aussi brûlante aujourd’hui.


5 citations marquantes

  1. « Aucun chandelier ne vaut une vie humaine. » – Clémenceau
  2. « Le pape voulait faire des martyrs, il ne fallait pas lui en donner l’occasion. »
  3. « La loi de 1905, c’est la liberté pour tous, sans domination d’aucun. »
  4. « L’Église appelait depuis ses chaires à voter contre les républicains. »
  5. « Comment le pape peut-il ordonner au président de la République où voyager ? »

10 questions posées dans l’interview

  1. Comment l’Église a-t-elle réagi à la volonté de séparation d’avec l’État ?
  2. Pourquoi a-t-on voulu séparer la religion de l’État en France ?
  3. Quelle était la place de l’Église dans la République avant 1905 ?
  4. Quelles conséquences a eu le soutien de l’Église à la monarchie ?
  5. Quel rôle l’Église a-t-elle joué dans l’affaire Dreyfus ?
  6. Comment a été élaborée la loi de séparation de 1905 ?
  7. Quelle a été la réaction du Vatican à cette loi ?
  8. Pourquoi y a-t-il eu des violences lors des inventaires ?
  9. Quelle stratégie Aristide Briand et Clémenceau ont-ils choisie ?
  10. En quoi cette crise nous éclaire-t-elle sur notre rapport actuel à la laïcité ?

Timestamps clés (optimisé YouTube)

  • 00:00 – Introduction de l’épisode par Grégory Pouy
  • 00:28 – Le mélange religion/État sous l’Ancien Régime et Napoléon
  • 02:18 – L’implication politique de l’Église jusqu’à l’affaire Dreyfus
  • 03:15 – Les prémices de la loi de 1905 avec Aristide Briand
  • 04:06 – L’incident diplomatique déclencheur avec le pape
  • 05:19 – Réaction de l’Église de France et opposition du Vatican
  • 06:14 – Briand et Clémenceau : une mise en œuvre politique risquée
  • 07:53 – L’hésitation face à la déchéance de nationalité des évêques
  • 08:48 – Offensives contre l’école publique et ripostes légales

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[CONFIDENCES CROISÉES] La face cachée du talent avec Oxmo Puccino et Samah Karaki cover placeholder
[CONFIDENCES CROISÉES] La face cachée du talent avec Oxmo Puccino et Samah Karaki
1 h 5 min • 07/10/2025

Détails

Oxmo Puccino, poète et rappeur incontournable de la scène française, et Samah Karaki, neuroscientifique et autrice du livre Le talent est une fiction, sont mes invités pour un échange aussi puissant qu’intime sur le thème du talent.
Ils ne se connaissaient pas avant cette rencontre mais ce sont 2 amis que je connais depuis longtemps pour Oxmo et plus récemment pour Samah.
Cet épisode est réalisé en partenariat avec Breakbuild (merci mille fois Amaury)

Ensemble, nous avons décidé de faire dialoguer deux personnes qui ne se connaissaient pas encore, mais que je connais profondément.

L’idée ? Croiser deux regards – artistique et scientifique – sur une notion qui structure nos vies : le talent.

Dans cet épisode, nous parlons du mythe du génie solitaire, des conditions matérielles invisibles qui rendent possible (ou non) l’expression du talent, du soft power des artistes, et de la pression sociale exercée sur ceux qui ont « réussi ».

J’ai questionné Samah sur l’origine de son livre, sur l’illusion méritocratique, sur les biais sociaux qui invisibilisent tant de trajectoires.

Et j’ai demandé à Oxmo comment il s’est construit en tant qu’artiste, comment il pense la création, la beauté, la transmission, et sa liberté vis-à-vis des injonctions économiques du monde de l’art.

On parle aussi de Mozart, de Picasso, des pyramides d’Égypte, de l’enfance et de cette capacité incroyable que nous avons à nous émerveiller… ou à nous habituer. Une conversation sensible, posée, sans posture.

Merci à Samah et Oxmo pour leur justesse, leur douceur, leur intelligence vive.

C’est un épisode rare, comme je les aime.

5 citations marquantes

  1. « Le talent est une promesse. » – Oxmo Puccino
  2. « Ce que nous sommes est en grande, grande partie fait de circonstances. » – Samah Karaki
  3. « Le talent est fait pour être gâché. Beaucoup moins le travail. » – Oxmo Puccino
  4. « Comprendre ne tue pas l’émerveillement. » – Samah Karaki
  5. « On ne crée pas pour vendre. On partage une émotion. » – Oxmo Puccino

10 questions structurées posées dans l’interview

  1. Pourquoi as-tu écrit un livre sur le talent ?
  2. Comment t’es-tu construit en tant qu’artiste ?
  3. Qu’est-ce que le talent signifie pour toi ?
  4. Que penses-tu de la notion de mérite ?
  5. En quoi les conditions sociales influencent-elles l’émergence du talent ?
  6. Peut-on séparer la personne de son œuvre ?
  7. Comment abordes-tu ton processus créatif ?
  8. Penses-tu que la création artistique doit être rentable ?
  9. Que reste-t-il de la beauté universelle aujourd’hui ?
  10. Comment la stabilité affective influence-t-elle un parcours ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction de l’épisode et rencontre des invités
  • 01:00 – Samah explique la genèse de son livre sur le talent
  • 03:00 – Oxmo raconte sa construction artistique
  • 06:00 – Débat sur la notion de talent comme construction sociale
  • 10:00 – L’influence des conditions socio-économiques
  • 15:00 – Le népotisme et la complexité de l’héritage familial
  • 20:00 – La beauté, le mystère et le rôle de l’émerveillement
  • 30:00 – Le talent face à la norme et aux attentes du public
  • 40:00 – Le processus créatif : émotion ou stratégie ?
  • 50:00 – Peut-on encore créer librement ?
  • 1:02:00 – Clôture, gratitude et réflexions finales

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[SOLO] L'amitié homme-femme : le tabou qui révèle nos hypocrisies sociales cover placeholder
[SOLO] L'amitié homme-femme : le tabou qui révèle nos hypocrisies sociales
35 min • 02/10/2025

Détails

Dans cette édition de cet épisode solo et provenant de ma newsletter, je vous parle d’un sujet qui me touche intimement : l’amitié entre hommes et femmes.

Pendant longtemps, cela m’a semblé évident : oui, l’amitié homme-femme existe, profondément, sincèrement, durablement. Et pourtant, au fil des années, j’ai constaté à quel point cette évidence ne l’est pas pour tout le monde. Une rupture amoureuse m’a même forcé à reconsidérer mes certitudes.

Dans cet épisode, j’ai voulu creuser ce tabou persistant. Pourquoi nos sociétés sexualisent-elles systématiquement les relations mixtes ? Pourquoi est-ce encore si difficile d’assumer une amitié profonde entre un homme et une femme sans arrière-pensée ? De l’histoire de la philia grecque aux analyses de bell hooks, en passant par mes propres expériences, j’explore cette question sous toutes ses facettes.

J’y parle de mes amies – Émilie, Julie, Aurélie, et tant d'autres – qui m’ont formé, nourri, transformé. Je questionne les injonctions genrées, les scripts relationnels, les jalousies de couple, et je partage les outils que j’ai développés pour naviguer ces amitiés avec clarté, respect et authenticité.

Parce qu’au fond, ces amitiés m’ont appris à aimer mieux. Et je suis convaincu qu’elles sont un laboratoire relationnel d’une richesse infinie.

5 citations marquantes

  1. « Une femme est un être humain avant d’être un être sexué. »
  2. « L’amitié homme-femme est un laboratoire de justice relationnelle. »
  3. « Ce que mes amies m’ont appris, aucun homme ne me l’aurait transmis. »
  4. « Paradoxalement, c’est en étant ami avec des femmes que j’ai appris à les aimer sans les posséder. »
  5. « L’amitié, ce n’est pas un sentiment : c’est une pratique. »

10 questions posées dans le texte

  1. Une amitié profonde entre hommes et femmes est-elle possible ?
  2. Pourquoi est-ce encore un tabou social ?
  3. Comment l’histoire a-t-elle conditionné notre regard sur ces relations ?
  4. Quels sont les obstacles concrets aux amitiés mixtes ?
  5. Que révèle notre inconscient collectif sur ce sujet ?
  6. Quelles différences de motivation existent entre les hommes et les femmes dans ces amitiés ?
  7. Pourquoi la jalousie des partenaires est-elle si fréquente ?
  8. L’ambiguïté dans l’amitié est-elle toujours un problème ?
  9. Comment construire des limites saines dans ces relations ?
  10. Que peuvent-elles nous apprendre sur notre société ?

Timestamps clés (YouTube)

  • 00:00 – Introduction : pourquoi parler d’amitié homme-femme ?
  • 02:30 – Mon expérience personnelle et une rupture marquante
  • 06:40 – Histoire de l’exclusion des femmes de l’amitié
  • 13:00 – La révolution moderne des liens mixtes
  • 18:15 – Ce que disent les recherches en psychologie évolutionniste
  • 24:00 – Pourquoi j’ai plus d’amies que d’amis
  • 32:45 – L’amitié comme lieu de transformation personnelle
  • 38:20 – Les défis concrets à naviguer
  • 46:00 – Ambiguïté et richesse relationnelle
  • 51:10 – L’amitié homme-femme comme acte politique

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#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 2 avec Caroline Michel Aguirre cover placeholder
#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 2 avec Caroline Michel Aguirre
52 min • 30/09/2025

Détails

Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L’Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary).
Un livre d’enquête d’intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l’on préfère souvent taire : l’État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d’euros d’aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.

Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.

J’ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique.
Une somme colossale d’argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l’intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l’efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.

Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j’ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d’impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d’euros d’aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d’euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d’impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.
Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.

Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l’absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public.
Caroline souligne que « ce qu’on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c’est là tout le nœud du problème : l’ignorance collective autour d’un sujet pourtant fondamental. Il ne s’agit pas ici d’être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n’y en a plus, de redonner du sens à l’utilisation de l’argent public.

Nous avons aussi discuté de la politique de l’offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n’a jamais eu lieu, des effets pervers d’un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s’appauvrissent. Le taux d’épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

Mais cet épisode, comme le livre, n’est pas seulement un constat accablant. C’est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu’en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.

Ce que je retiens de notre échange, c’est cette invitation à la lucidité et à l’action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L’argent public n’est pas abstrait. C’est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.

Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l’économie française.


5 citations marquantes

  1. « On ne peut pas discuter ce qu’on ne nomme pas. »
  2. « Optimiser, c’est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »
  3. « La politique de l’offre n’a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n’en avaient pas besoin. »
  4. « Ce n’est pas aux entreprises qu’il faut en vouloir, c’est aux décideurs publics. »
  5. « Le débat public, le projet collectif, c’est notre seule porte de sortie. »

10 questions structurées posées pendant l’interview

  1. Pourquoi ce chiffre de 270 milliards d’aides publiques n’est-il pas un scandale d’État ?
  2. Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?
  3. Quelles ont été les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale ?
  4. Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?
  5. Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d’impôts en France ?
  6. Est-ce qu’un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?
  7. Comment d'autres pays comme l’Italie ou l’Espagne gèrent-ils ce type d’aide ?
  8. Pourquoi la politique de l’offre n’a-t-elle pas fonctionné ?
  9. Que répondre à l’argument de l’exil fiscal des ultra-riches ?
  10. Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu’à 40’24)

  • 00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte
  • 01:00 – La commission d’enquête et ses résultats
  • 02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement
  • 04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises
  • 08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires
  • 11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?
  • 12:50 – L’exemple de la commande publique comme levier économique
  • 14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d’efficacité
  • 17:30 – L’exemple Sanofi et la question d’indépendance industrielle
  • 20:00 – L’origine du capitalisme et l’échec du ruissellement
  • 22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage
  • 24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches
  • 26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?
  • 30:00 – La dépense publique, un moteur économique
  • 33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale
  • 36:00 – L’échec de la modération salariale et de la désindustrialisation
  • 38:10 – L’illusion d’une industrie propre et technologique
  • 40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politique

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#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 1 - avec Caroline Michel-Aguirre cover placeholder
#364 Qui profite vraiment de l'argent public? Partie 1 - avec Caroline Michel-Aguirre
40 min • 30/09/2025

Détails

Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L’Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary).
Un livre d’enquête d’intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l’on préfère souvent taire : l’État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d’euros d’aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.

Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.

J’ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique.
Une somme colossale d’argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l’intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l’efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.

Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j’ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d’impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d’euros d’aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d’euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d’impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.
Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.

Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l’absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public.
Caroline souligne que « ce qu’on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c’est là tout le nœud du problème : l’ignorance collective autour d’un sujet pourtant fondamental. Il ne s’agit pas ici d’être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n’y en a plus, de redonner du sens à l’utilisation de l’argent public.

Nous avons aussi discuté de la politique de l’offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n’a jamais eu lieu, des effets pervers d’un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s’appauvrissent. Le taux d’épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui.

Mais cet épisode, comme le livre, n’est pas seulement un constat accablant. C’est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu’en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.

Ce que je retiens de notre échange, c’est cette invitation à la lucidité et à l’action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L’argent public n’est pas abstrait. C’est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.

Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l’économie française.


5 citations marquantes

  1. « On ne peut pas discuter ce qu’on ne nomme pas. »
  2. « Optimiser, c’est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »
  3. « La politique de l’offre n’a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n’en avaient pas besoin. »
  4. « Ce n’est pas aux entreprises qu’il faut en vouloir, c’est aux décideurs publics. »
  5. « Le débat public, le projet collectif, c’est notre seule porte de sortie. »

10 questions structurées posées pendant l’interview

  1. Pourquoi ce chiffre de 270 milliards d’aides publiques n’est-il pas un scandale d’État ?
  2. Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?
  3. Quelles ont été les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale ?
  4. Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?
  5. Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d’impôts en France ?
  6. Est-ce qu’un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?
  7. Comment d'autres pays comme l’Italie ou l’Espagne gèrent-ils ce type d’aide ?
  8. Pourquoi la politique de l’offre n’a-t-elle pas fonctionné ?
  9. Que répondre à l’argument de l’exil fiscal des ultra-riches ?
  10. Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?

Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu’à 40’24)

  • 00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte
  • 01:00 – La commission d’enquête et ses résultats
  • 02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement
  • 04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises
  • 08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires
  • 11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?
  • 12:50 – L’exemple de la commande publique comme levier économique
  • 14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d’efficacité
  • 17:30 – L’exemple Sanofi et la question d’indépendance industrielle
  • 20:00 – L’origine du capitalisme et l’échec du ruissellement
  • 22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage
  • 24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches
  • 26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?
  • 30:00 – La dépense publique, un moteur économique
  • 33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale
  • 36:00 – L’échec de la modération salariale et de la désindustrialisation
  • 38:10 – L’illusion d’une industrie propre et technologique
  • 40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politique

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[MOMENT LES + ECOUTES] Attention aux faux maîtres avec Matthieu Ricard cover placeholder
[MOMENT LES + ECOUTES] Attention aux faux maîtres avec Matthieu Ricard
12 min • 25/09/2025

Détails

Matthieu Ricard, moine bouddhiste, partage dans cet extrait sa vision profonde de la liberté intérieure.
J’ai adoré cette conversation dans son ensemble car elle touche à une question universelle : comment être libre… vraiment ?

Pas dans un sens politique ou matériel, mais au plus profond de soi.

Dans cet échange, je l’interroge sur cette quête de liberté que tant d’entre nous poursuivent, souvent en pensant qu’elle viendra de l’extérieur : l'argent, le confort, ou l'absence de contraintes. Et pourtant, comme Matthieu le rappelle avec sagesse, la véritable liberté commence dans notre esprit. Il nous invite à déconstruire nos automatismes mentaux, à comprendre comment nous sommes les jouets de nos émotions, et surtout à nous familiariser avec ce qu’est vraiment la méditation – loin des clichés.

Ce moment m’a aussi marqué par sa mise en garde précieuse sur les faux maîtres spirituels. Dans un monde où les repères s'effacent parfois, sa parole est une boussole essentielle.

5 citations marquantes

  1. « La liberté, ce n’est pas faire tout ce qu’on veut, c’est être maître de son esprit. »
  2. « On est souvent le jouet de nos émotions toxiques, donc pas libres du tout. »
  3. « La méditation, ce n’est pas faire le vide, c’est un entraînement de l’esprit. »
  4. « Un vrai maître spirituel n’a rien à gagner, rien à perdre, tout à donner. »
  5. « Il faut examiner un maître pendant douze ans avant de s’engager. »

10 questions structurées posées

  1. Comment définiriez-vous la liberté intérieure ?
  2. Pourquoi pense-t-on à tort que la liberté vient de l’extérieur ?
  3. Comment devenir libre de ses conditionnements mentaux ?
  4. Quel est le rôle de la méditation dans cette quête de liberté ?
  5. Quelle est votre définition personnelle de la méditation ?
  6. Est-ce un chemin spirituel réservé à certains ou accessible à tous ?
  7. Quelle a été l’importance de vos maîtres dans votre parcours ?
  8. Pourquoi avoir ressenti le besoin de leur rendre hommage dans votre livre ?
  9. Comment reconnaître un vrai maître spirituel ?
  10. Quels sont les signes d’un imposteur spirituel à éviter absolument ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction sur la notion de liberté et les illusions qu’on y projette
  • 00:38 – Matthieu Ricard définit la vraie liberté et ses dérives modernes
  • 01:42 – Le lien entre émotions, conditionnements et absence de liberté
  • 02:28 – L’analogie du marin : être maître de son esprit
  • 03:21 – La méditation comme familiarisation avec l’esprit
  • 04:04 – Distinguer détente et vraie méditation
  • 05:19 – La méditation comme entraînement vers la sagesse
  • 06:09 – L’importance des maîtres spirituels dans son parcours
  • 07:42 – Les dangers des faux maîtres spirituels
  • 09:55 – Les critères d’un vrai maître selon les textes bouddhistes

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#363 La France face au chaos mondial avec David Baverez (partie 2) cover placeholder
#363 La France face au chaos mondial avec David Baverez (partie 2)
46 min • 23/09/2025

Détails

David Baverez est investisseur et vit depuis des années à Hong Kong. Il est aussi l’auteur du percutant ouvrage Bienvenue en économie de guerre et je suis content de revenir un peu à l'économie et à la géopolitique.
Il observe notre monde avec un regard aussi lucide que tranché avec ses biais bien sûr.

Dans cet épisode, j’ai voulu comprendre pourquoi il parle d’économie de guerre, ce que cela implique pour la France, pour l’Europe, et comment cela rebat les cartes du monde tel que nous le connaissions.

Nous avons beaucoup parlé de la Chine, évidemment, un pays que David connaît intimement. Mais aussi des États-Unis, de leur dette publique, de leur rapport à l’innovation, à la puissance.

De la France et de sa désindustrialisation volontaire.

D’une Europe qui vacille, accrochée à des illusions de puissance passée, et qui peine à reconnaître sa dépendance économique, numérique, énergétique, militaire… La France est passée d’une place de 4ème à 24ème en PIB/habitant en 20 ans. Et ce n’est pas un simple chiffre.

J’ai questionné David sur ce qu’il appelle un monde "apolaire", un monde dans lequel il n’existe plus de centre de gravité unique. Un monde fait de chaos, où les puissances intermédiaires, comme l’Arabie Saoudite ou la Turquie, jouent leur partition au gré de leurs intérêts.

Dans cet épisode, nous abordons :

  • les ruptures de 2022 et pourquoi cette date est si symbolique,
  • le rôle de la Chine dans la nouvelle économie mondialisée,
  • le piège de la dette française et notre perte de souveraineté,
  • la montée des extrêmes et l’impact des plateformes numériques comme TikTok sur les démocraties,
  • et surtout, ce que nous pouvons encore faire pour redonner du sens, réinvestir notre liberté d’agir, de penser, et sortir de notre posture d’autostoppeur économique.

David propose même un modèle inédit de gouvernance, à base de "7 papy-mamie flingueurs" pour sauver la France du chaos. Un épisode dense, remuant, mais ô combien nécessaire pour comprendre le monde qui vient.


Citations marquantes

  1. « L’économie de guerre, c’est le moyen d’éviter la guerre. »
  2. « La France est devenue le dernier auto-stoppeur mondial. »
  3. « Aujourd’hui, la liberté d’agir est en Chine, la liberté de penser aux US, mais les deux s’effritent. Seule l’Europe a les deux. »
  4. « Ce qu’on appelle démocratie peut aboutir à faire élire des anti-démocrates. »
  5. « En économie de guerre, la réussite se mesure par la dépendance qu’on impose aux autres. »

Dix questions structurées posées dans l’épisode

  1. Qu’entends-tu par économie de guerre ?
  2. Pourquoi 2022 marque-t-elle une rupture historique ?
  3. Comment analyses-tu la chute de la France dans les classements économiques ?
  4. La désindustrialisation française est-elle un choix politique ?
  5. Quels sont les trois grands défis qui définissent la prochaine décennie ?
  6. Pourquoi dis-tu que nous vivons dans un monde apolaire ?
  7. En quoi la Chine est-elle "maîtresse du chaos" ?
  8. Pourquoi l’Europe ne parvient-elle pas à négocier avec la Chine ?
  9. Quelle solution proposes-tu face à l’effondrement démocratique ?
  10. Que peut-on espérer du modèle allemand pour relancer l’Europe ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 - Introduction et présentation de l’épisode
  • 01:00 - Définition de l’économie de guerre
  • 03:30 - Pourquoi 2022 est une rupture géopolitique majeure
  • 06:00 - Désindustrialisation : un choix cynique
  • 08:30 - Le modèle économique chinois post-Covid
  • 12:00 - Le monde devient apolaire : explication
  • 15:00 - La dépendance énergétique, numérique et militaire de l’Europe
  • 20:00 - Déficit de souveraineté de la France
  • 28:00 - Le modèle allemand : un espoir pour l’Europe ?
  • 33:00 - Réflexion sur la démocratie à l’ère des réseaux sociaux

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#363 La France dans le chaos mondial avec David Baverez (partie 1) cover placeholder
#363 La France dans le chaos mondial avec David Baverez (partie 1)
45 min • 23/09/2025

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David Baverez est investisseur et vit depuis des années à Hong Kong. Il est aussi l’auteur du percutant ouvrage Bienvenue en économie de guerre et je suis content de revenir un peu à l'économie et à la géopolitique.
Il observe notre monde avec un regard aussi lucide que tranché avec ses biais bien sûr.

Dans cet épisode, j’ai voulu comprendre pourquoi il parle d’économie de guerre, ce que cela implique pour la France, pour l’Europe, et comment cela rebat les cartes du monde tel que nous le connaissions.

Nous avons beaucoup parlé de la Chine, évidemment, un pays que David connaît intimement. Mais aussi des États-Unis, de leur dette publique, de leur rapport à l’innovation, à la puissance.

De la France et de sa désindustrialisation volontaire.

D’une Europe qui vacille, accrochée à des illusions de puissance passée, et qui peine à reconnaître sa dépendance économique, numérique, énergétique, militaire… La France est passée d’une place de 4ème à 24ème en PIB/habitant en 20 ans. Et ce n’est pas un simple chiffre.

J’ai questionné David sur ce qu’il appelle un monde "apolaire", un monde dans lequel il n’existe plus de centre de gravité unique. Un monde fait de chaos, où les puissances intermédiaires, comme l’Arabie Saoudite ou la Turquie, jouent leur partition au gré de leurs intérêts.

Dans cet épisode, nous abordons :

  • les ruptures de 2022 et pourquoi cette date est si symbolique,
  • le rôle de la Chine dans la nouvelle économie mondialisée,
  • le piège de la dette française et notre perte de souveraineté,
  • la montée des extrêmes et l’impact des plateformes numériques comme TikTok sur les démocraties,
  • et surtout, ce que nous pouvons encore faire pour redonner du sens, réinvestir notre liberté d’agir, de penser, et sortir de notre posture d’autostoppeur économique.

David propose même un modèle inédit de gouvernance, à base de "7 papy-mamie flingueurs" pour sauver la France du chaos. Un épisode dense, remuant, mais ô combien nécessaire pour comprendre le monde qui vient.


Citations marquantes

  1. « L’économie de guerre, c’est le moyen d’éviter la guerre. »
  2. « La France est devenue le dernier auto-stoppeur mondial. »
  3. « Aujourd’hui, la liberté d’agir est en Chine, la liberté de penser aux US, mais les deux s’effritent. Seule l’Europe a les deux. »
  4. « Ce qu’on appelle démocratie peut aboutir à faire élire des anti-démocrates. »
  5. « En économie de guerre, la réussite se mesure par la dépendance qu’on impose aux autres. »

Dix questions structurées posées dans l’épisode

  1. Qu’entends-tu par économie de guerre ?
  2. Pourquoi 2022 marque-t-elle une rupture historique ?
  3. Comment analyses-tu la chute de la France dans les classements économiques ?
  4. La désindustrialisation française est-elle un choix politique ?
  5. Quels sont les trois grands défis qui définissent la prochaine décennie ?
  6. Pourquoi dis-tu que nous vivons dans un monde apolaire ?
  7. En quoi la Chine est-elle "maîtresse du chaos" ?
  8. Pourquoi l’Europe ne parvient-elle pas à négocier avec la Chine ?
  9. Quelle solution proposes-tu face à l’effondrement démocratique ?
  10. Que peut-on espérer du modèle allemand pour relancer l’Europe ?

Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 - Introduction et présentation de l’épisode
  • 01:00 - Définition de l’économie de guerre
  • 03:30 - Pourquoi 2022 est une rupture géopolitique majeure
  • 06:00 - Désindustrialisation : un choix cynique
  • 08:30 - Le modèle économique chinois post-Covid
  • 12:00 - Le monde devient apolaire : explication
  • 15:00 - La dépendance énergétique, numérique et militaire de l’Europe
  • 20:00 - Déficit de souveraineté de la France
  • 28:00 - Le modèle allemand : un espoir pour l’Europe ?
  • 33:00 - Réflexion sur la démocratie à l’ère des réseaux sociaux

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[SOLO] A-t-on encore besoin d'apprendre aujourd'hui  ? Regard critique sur l'I.A. cover placeholder
[SOLO] A-t-on encore besoin d'apprendre aujourd'hui ? Regard critique sur l'I.A.
33 min • 18/09/2025

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Voilà près de 3 ans que l'on vit au quotidien avec Chat GPT et si vous êtes comme moi, vous êtes tombés dedans. Et quand je dis « tombé »...parfois, je demande des choses tellement stupides par paresse intellectuelle que je me dis "Non mais Greg, qu'est-ce que tu es en train de devenir ?" Oui je me parle à la 2eme personne pas vous ?

Cette question dérangeante m'obsède depuis des semaines.
Nous sommes en train de vivre la plus grande révolution cognitive de l'histoire de l'humanité, on a ce double effet « whaouh » devant l'étendue de ce qui est possible de faire avec l'IA et cet effet « outch » en se demandant ce qui va bien pouvoir nous rester.
Mais personne ne semble se demander si nous ne sommes pas en train de nous lobotomiser nous-mêmes avec le sourire et l'enthousiasme de celui qui vient de découvrir qu'il peut faire ses devoirs sans réfléchir.

Vous aussi, vous ressentez cette sensation troublante ? Cette facilité presque obscène avec laquelle vous déléguez votre réflexion à une machine ? Cette petite culpabilité qui vous prend quand vous réalisez que vous n'avez plus ouvert un livre depuis que vous avez découvert que ChatGPT pouvait vous résumer n'importe quel ouvrage ?
Déjà qu'avec les réseaux sociaux on avait du mal à se concentrer plus de 1 page et demi, maintenant, de plus en plus... on lâche l'affaire carrément (heureusement que j’aime lire et que pour Vlan! j’y suis contraint en quelque sorte).

Rassurez-vous, nous sommes tous dans le même bateau mais il prend l'eau. Et c'est justement parce que nous sommes tous complices de cette paresse intellectuelle qu'il devient urgent d'ouvrir les yeux sur les vrais enjeux de l'I.A..

J'en ai tellement marre d'entendre que l'I.A. est un danger pour l'humanité et qu'elle va remplacer le travail...il faut prêter attention à qui tient ce genre de discours et se demander leurs motivations.
Spoiler alert : aucun modèle d'I.A. n'est rentable et ils ont besoin de lever des fonds et donc d'affirmer qu'ils représentent le futur.

D'ailleurs, si vous avez peur de vous faire remplacer par l'IA., j'ai interrogé des centaines de personnes et j'ai passé tout l'été à transformer ce que j'avais appris en un test pour calculer votre score de survie professionnel face à l'I.A. C'est gratuit et c'est ici.
Mais surtout, je vous l’annonce en avant première, j'ai créé une masterclass pour vraiment comprendre les impacts de l'I.A. dans le monde du travail.

D’ailleurs, exclusivement pour vous, j’ai créé un coupon de réduction de 50 Euros (99 Euros au lieu de 149) : NEWSLETTERGREG.
Le coupon n’est valable qu’une semaine donc profitez-en!
En tous cas, c'est un niveau de discours et de contenus que je ne vois nulle part mais qui devrait vraiment transformer votre perspective sur le sujet.

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#362 Déconstruire le mythe du père parfait avec Papatriarcat (Cédric Ronstein) - Partie 2 cover placeholder
#362 Déconstruire le mythe du père parfait avec Papatriarcat (Cédric Ronstein) - Partie 2
42 min • 16/09/2025

Détails

Cédric Ronstein est créateur de contenu, podcasteur et père engagé. Ceci est la partie 1 du podcast.

Il est surtout connu pour Papatriarcat, un compte instagram et un podcast incontournable sur la parentalité consciente.
On se suit mutuellement depuis longtemps donc j'étais vraiment ravi de recevoir Cédric sur le podcast
Dans cet épisode, nous parlons de paternité, mais aussi de parentalité dans son ensemble, avec une perspective très engagée : celle de remettre l’enfant au centre tout en questionnant les fondements patriarcaux de notre éducation.

J’ai questionné Cédric sur son parcours personnel, sur ce qui l’a poussé à créer ce podcast, et sur sa prise de conscience en tant que père. Nous avons discuté du poids des injonctions sociales, de l’adultisme, de l’infantisme, et de ce que cela signifie d’être un "nouveau père" aujourd’hui. Il nous partage son cheminement, de la violence éducative subie dans son enfance à sa volonté de bâtir une parentalité respectueuse, non violente et égalitaire.

J’aborde aussi, avec lui, la place des hommes dans la parentalité, leur rôle trop souvent secondaire, et la pression immense qui continue de peser sur les mères. Nous parlons sans détour de charge mentale, de burn-out parental, mais aussi de ces fausses représentations de pères exemplaires qu'on applaudit pour avoir simplement... fait leur part.

Un épisode riche, parfois dur, souvent éclairant, que j’ai adoré enregistrer. J’espère qu’il suscitera chez vous autant de réflexions que chez moi.

5 citations marquantes

  1. « Les enfants sont la dernière roue du carrosse dans notre société. »
  2. « Le premier privilège des pères, c’est le privilège du choix. »
  3. « 81% des parents en France utilisent encore des violences éducatives. »
  4. « Le burn-out parental n’est pas causé par les enfants, mais par la société. »
  5. « À l’école, on confond apprendre et apprendre par cœur. »

10 questions posées

  1. Qu’est-ce qui t’a amené à lancer un podcast sur la paternité ?
  2. Pourquoi avoir choisi le nom Papatriarcat ?
  3. Qu’est-ce qui t’a le plus choqué dans ce que tu as appris ?
  4. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est l’adultisme et l’infantisme ?
  5. Quel regard portes-tu sur la loi de 2019 contre les violences éducatives ?
  6. Que penses-tu de la pression que subissent les parents aujourd’hui ?
  7. Est-ce que c’est le rôle de l’école de parler d’éducation affective et sexuelle ?
  8. Que penses-tu de la notion d’« enfant moyen » proposée par le Dr Shefali ?
  9. Pourquoi y a-t-il autant de pression sur les mères ?
  10. Qui sont ces « nouveaux pères » dont on parle tant ?

5. Timestamps clés pour YouTube

  • 00:00 – Introduction et présentation de Cédric Ronstein
  • 02:00 – Origine du podcast Papatriarcat
  • 06:00 – Prise de conscience personnelle et thérapie
  • 08:00 – L’enfant, grande victime invisible de la société
  • 12:30 – Chiffres alarmants sur les violences éducatives
  • 15:00 – La loi anti-violence éducative : un texte sans moyens
  • 18:00 – Le mythe de l’enfant roi
  • 23:00 – Le rôle de l’école : éducation ou instruction ?
  • 26:00 – L’éducation à la sexualité et la protection des enfants
  • 32:00 – Charge mentale, pression sur les mères et faux nouveaux pères

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